Entre Alger et Rome, c'est l'embellie diplomatique. L'Algérie est trop proche pour que l'Italie s'en désintéresse. Rome a saisi la main tendue par le président Abdelmadjid Tebboune de diversifier le partenariat dans le cadre d'un «partenariat privilégié». La visite du président italien Sergio Mattarella à Alger est porteuse d'espoir de l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les relations algéro-italiennes. D'autant que les points de vue convergent, notamment sur toutes les questions d'intérêt commun, tel que souligné, hier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «Nous nous sommes mis d'accord sur tout», a déclaré d'emblée, à la presse, Abdelmadjid Tebboune à l'issue d'un entretien avec son homologue italien, Sergio Mattarella, en visite d'Etat, de deux jours, en Algérie. Se félicitant des relations d' «amitié fortes et solides» existantes entre les deux pays, le président Tebboune a affirmé, lors d'un point de presse animé conjointement avec son homologue italien, que les relations entre les deux pays sont «fortes et seront consolidées dans un futur très proche». Exprimant son «optimisme» quant à la prochaine réunion du Haut comité algéro-italien de sortir avec des résultats «positifs, applicables sur le terrain», le chef de l'Etat a relevé la concordance de vues entre l'Algérie et l'Italie en matière de coopération économique, notamment dans le domaine des petites et moyennes entreprises, un tissu industriel faisant la réputation de l'Italie. Un modèle économique dont compte s'inspirer le président Tebboune pour relancer l'économie nationale. Lors du point presse périodique avec des représentants de médias locaux, le chef de l'Etat a déclaré qu'il voulait se tourner vers l'Italie plutôt que la France, en matière de partenariat économique, au vu des «similitudes» et de la «compatibilité», qui existent entre les deux pays à ce niveau. Avec ses 5,3 millions de PME, l'Italie est connue par l'importance de son tissu d'entreprises dont elle est la championne d'Europe. Outre l'agriculture, l'industrie légère et lourde, l'industrie de luxe et la transformation agroalimentaire, la «Botte de l'Europe» est aussi un pays touristique par excellence. Pour s'inspirer du modèle italien à même de renforcer l'industrie nationale, le chef de l'Etat a rappelé que deux ministres délégués, en l'occurrence ceux de la Petite Industrie et des Start-up, se sont déjà rendus, à cet effet, en Italie. Le président Tebboune a également indiqué avoir abordé avec son homologue italien les questions régionales et internationales, relevant une «convergence de vues», notamment sur le dossier libyen. De son côté, Sergio Mattarella a indiqué que «l'Italie oeuvre pour que l'UE intensifie ses relations avec les pays de la Méditerranée». Sur ce point, «l'Algérie est décisive» a souligné le président italien qui demeure convaincu que «l'Afrique et l'Europe ont un avenir commun».En marge de la visite, trois accords dans les domaines de l'éducation, de la justice et de la sauvegarde du patrimoine culturel ont été signés par l'Algérie et l'Italie lors d'une cérémonie présidée par les deux chefs d'Etat. Les accords concernent l'ouverture d'une école internationale italienne à Alger, d'un protocole de jumelage entre les Ecoles supérieures de la magistrature d'Algérie et d'Italie, et, enfin, d'un accord-cadre qui a été signé entre l'Ecole nationale supérieure de sauvegarde du patrimoine culturel et sa restauration de Tipasa (Alger) et l'Institut central de la restauration de Rome. Mettant à profit cette visite, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lammara, s'est entretenu avec son homologue Luigi Di Maio, sur le dossier libyen et du Sahara occidental.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl ROUHA
Source : www.lexpressiondz.com