Algérie

Alger - Restauration de la Casbah: Une nouvelle feuille de route pour rattraper le retard



Alger - Restauration de la Casbah: Une nouvelle feuille de route pour rattraper le retard


Le wali d’Alger, Youcef Cherfa, a annoncé la mise en place prochaine d’une nouvelle feuille de route pour rattraper le retard accusé dans les travaux de restauration de la citadelle d’Alger (palais du Dey), à La Casbah.

S’exprimant lors de sa première sortie sur le terrain pour inspecter les travaux de restauration de la citadelle d’Alger, appelée également le palais du Dey, le wali a indiqué qu’une nouvelle feuille de route sera mise en place dans les plus brefs délais, pour rattraper le retard accusé dans les travaux de restauration de ce monument culturel classé patrimoine mondial par l’Unesco.

«Les travaux de restauration restants sont importants aussi, d’où la nécessité de les parachever dans les délais impartis pour ériger La Casbah en destination touristique par excellence. Le projet de réhabilitation de La Casbah d’Alger, qui est d’une importance capitale, a bénéficié d’enveloppes financières conséquentes, affectées par l’Etat», a affirmé M. Cherfa.

Tant attendu par les Algériens, «ce projet vise à revivifier le patrimoine et à préserver la mémoire historique de l’Algérie», a-t-il poursuivi. Ces travaux de restauration ont pour objectif la revitalisation de La Casbah sur tous les plans et dans tous les domaines, notamment le patrimoine, l’urbanisme, la culture et le tourisme, et ce, à travers l’exécution du plan et le respect du cachet urbain de La Casbah, a souligné le wali.

S’adressant aux responsables du projet, M. Cherfa a mis l’accent sur la nécessité de veiller à la qualité des travaux réalisés et des matières premières, en se référant aux études techniques élaborées, aux orientations des experts, aux cahiers des charges, outre le respect des délais de réalisation et la garantie d’une main-d’œuvre qualifiée.

Pour leur part, les architectes et représentants des bureaux d’études qui supervisent les opérations de restauration ont évoqué certaines difficultés rencontrées sur le terrain, en raison de la vulnérabilité et de la vétusté des bâtisses, impliquant le confortement des fondations et des murs et une période supplémentaire pour le parachèvement de la restauration, outre la découverte de certains vestiges archéologiques importants durant la restauration.

Selon les explications de la représentante de la direction des équipements publics de la wilaya d’Alger, une enveloppe financière de 23,4 milliards de dinars a été affectée à la wilaya pour l’exécution de la première partie des opérations de restauration des monuments et vestiges de la vieille ville de La Casbah, dans le cadre du plan permanent de sa sauvegarde.

Des travaux de restauration et de rénovation sont en cours actuellement au niveau des sites et monuments historiques ou relatifs à la révolution, tels que des mosquées et des ksour ainsi que des douirettes, sises à la rue Ouslimani (ex-Lézard) à La Basse Casbah et la maison de la moudjahida Djamila Bouhired, a précisé la même responsable.

La wilaya d’Alger supervise, à travers la direction des équipements publics, l’opération de restauration de La Casbah classée patrimoine mondial de l’Unesco en 1992, et ce, conformément à la décision de décembre 2016 portant transfert de son dossier de la tutelle du ministère de la Culture aux services de la wilaya d’Alger, tandis que le ministère continue à assurer le suivi technique par le biais de l’Agence nationale des secteurs sauvegardés (ANSS).

Bâtie sur une superficie de 1,5 hectare, à hauteur de 118 mètres du niveau de la mer, la kalaâ (citadelle) de La Casbah a été fondée en 1516 par les frères turcs Barberousse. Elle était, au début, une caserne munie de deux canons, avant de devenir, à partir de 1816, le siège du Dey Ali Khodja puis du Dey Hussein qui l’a transformée, à son tour, en centre de pouvoir politique, économique et financier pour toute l’Algérie.


R. A. I.


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