Alger réduit ses vols et exige un certificat d'hébergement Actualité : les autres articles

L'Algérie se barricade. Face au mouvement des réfugiés syriens ayant fui la guerre dans leur pays, les autorités algériennes semblent avoir opté pour des mesures draconiennes.
Les vols reliant Alger à Damas, la capitale syrienne, sont passés de trois à deux par semaine, dont un est assuré par Syrian Airlines, d'après Mohamed Salah Boultif, PDG de la compagnie publique Air Algérie. «Habituellement, on avait trois vols entre Alger et Damas. Il est vrai que pour des raisons dues au faible taux de remplissage, on a supprimé le vol du samedi», a-t-il confirmé hier au cours d'une conférence de presse animée au forum du quotidien Liberté. Les deux autres vols, opérés lundi et jeudi, ont été maintenus.
Ces vols de nuit «se font maintenant dans la journée», a-t-il indiqué, «pour des raisons évidentes» liées au conflit en Syrie. Interpellé sur les critères d'acceptation de Syriens à destination d'Alger, afin d'éviter notamment qu'ils ne soient refoulés, Air Algérie «a décidé d'exiger un certificat d'hébergement, ce que toutes les compagnies exigent, et également un pécule pour les passagers étrangers (syriens, ndlr)», a justifié M. Boultif.
Environ 12 000 Syriens ont trouvé refuge en Algérie, selon le ministère de l'Intérieur. Pour les Algériens établis en Syrie désirant regagner leur pays, Air Algérie «a consenti une réduction de 50%» du prix des billets en concertation avec le ministère des Affaires étrangères, d'après ce responsable.