Les familles des disparus ont tenu hier à marquer la date du 10 décembre
qui coïncide avec la Journée
mondiale des droits de l'Homme.
Ils étaient quelques dizaines hier à se rassembler sur une esplanade
faisant face à la Grande
Poste d'Alger et ce, dès 10h30.
Brandissant des banderoles et les portraits des disparus, les
manifestants, dont beaucoup de femmes, ont scandé durant près de deux heures
des slogans hostiles au pouvoir ou d'autres réclamant leurs enfants ou des
membres de leurs familles disparus au cours de la décennie noire.
«On ne va pas se taire» ou encore «Rendez-nous nos enfants» sont quelques
slogans clamés sans interruption par les familles des disparus.
Le service d'ordre, qui a encerclé la placette, s'est contenté
«d'encadrer» les contestataires sans intervenir. Toutefois, avec les badauds, la
police a été intransigeante. Il était strictement interdit aux passants de
marquer, ne serait-ce qu'une petite halte devant la manifestation.
Etaient présents à la manifestation d'hier les membres de l'association
SOS disparus, la Ligue
algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), Tharwa
L'La Fatma N'Soumer, ainsi que quelques jeunes représentant le Mouvement
des jeunes indépendants pour le changement (MJIC). Ce mouvement, créé il y a
quelques mois, à l'initiative de quelques étudiants, a appelé pour sa part, dans
un communiqué diffusé le 7 décembre dernier, à un rassemblement devant la Grande Poste pour
marquer à son tour la Journée
mondiale des droits de l'Homme. Prévu à 11 heures, le rassemblement en question
n'a, semble-t-il, pas eu lieu. Les membres du MJIC ont, selon toute
vraisemblance, préféré joindre leurs voix à celles des
familles des disparus.
A noter qu'aucun incident n'a émaillé la manifestation d'hier. Les
manifestants ont commencé à quitter l'esplanade peu avant 13 heures et la vie a
repris normalement son cours.
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Posté Le : 11/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com