Alger Quels chiffres pour le Sida ?

Selon Mr R. Janssens représentant del'UNICEF en Algérie, le meilleur moyen pour stopper la pandémie du Sida enAlgérie demeure celui du dépistage car celui-ci est gratuit, anonyme etvolontaire.D'après une étude, 90 % des personnesvivant avec le VIH/Sida ne le savent pas et donc continuent à le transmettred'où, l'importance du test de dépistage. Cette déclaration a été faite,avant-hier à l'occasion de la tenue d'un atelier à l'Institut Plasteur deSidi-Fredj consacré à la restitution des rapports d'activité de médiateursassociatifs de quelque 17 wilayas. Durant 3 mois, ces médiateurs (homme etfemmes) ont sillonné toutes les localités de leur région afin de recueillirtoutes les informations susceptibles d'améliorer la prise en charge despatients atteints de la maladie du Sida, car le grand problème en matière deprévention est l'absence de communication.Le Pr Senhadji a estimé à 16.000 le nombrede séropositifs chez nous, enfin l'ONUSIDA avancent les chiffres allant jusqu'à59.000 porteurs du virus. Cet amalgame de chiffre ne peut que compliquer letravail de planification ce qui d'autant plus que de l'avis de spécialistes,ces derniers temps on parle d'un virus du Sida à plusieurs facettes et doncplus difficile à maîtriser voire, à combattre avec les moyens de la médecineactuelle. Par ailleurs, le premier responsable de l'instance onusienne n'a pasmanqué de remarquer que l'autre face cachée du Sida concerne en particulier lafemme et l'enfant. R. Janssens dira «c'est toute une nouvelle approche qu'ilfaut prendre en compte avec la féminisation du Sida, car il y a de plus en plusde femmes qui sont touchées par la maladie et si cela continue, on pourrait seretrouver dans quelques années avec des situations où près de 60 millions defemmes pourraient être affectées pour la seule sous-région de l'Afriquesubsaharienne, d'où il est nécessaire de réfléchir à la création d'une agencepour lutter contre le Sida des femmes en Afrique».