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Alger - PROPAGATION DU MOUSTIQUE TIGRE: Plus de peur que de mal



Alger - PROPAGATION DU MOUSTIQUE TIGRE: Plus de peur que de mal


Signalé depuis quelques mois dans plusieurs quartiers de la capitale, le moustique tigre cause plusieurs désagréments mais reste pour l’instant, sans danger, rassure le ministère de la Santé. Désormais, les Algériens vivront avec cet insecte originaire d’Asie du sud-est, mais pas de quoi paniquer pour autant.

Rym Nasri - Alger (Le Soir)

Présent en Algérie depuis 2010, le moustique tigre, vecteur de transmission de redoutables maladies transmissibles dont la dengue, chikungunya et zika, défraye l’actualité. Il est apparu depuis quelques mois dans plusieurs quartiers de la capitale. Face à l’inquiétude qui a gagné la population, le ministère de la Santé assure que le moustique tigre est certes, à l’origine de plusieurs désagréments mais reste pour l’instant, sans risque.

«Nous n’avons pas de personne atteinte pour que la maladie soit transmise à d’autres», tente de rassurer le professeur Djamel Fourar, directeur général de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, lors d’une rencontre consacrée récemment, à la présence du moustique tigre en Algérie.

Les spécialistes assurent pour leur part, que les piqûres de cet insecte ne nécessitent pas plus que des pommades et autres applications pouvant atténuer les réactions allergiques. Seulement, ils recommandent de consulter un médecin si elles occasionnent d’autres symptômes comme les états fiévreux.

Selon le Pr Fourar, son département suit de près le phénomène du moustique tigre. La preuve poursuit-il, «depuis le signalement en 2016 de la présence du moustique tigre dans plusieurs quartiers de la capitale, le comité national des arboviroses s’est mis en état d’alerte pour suivre l’évolution de la situation». Même si le moustique va disparaître à l’approche de l’hiver, le ministère de la Santé n’a pas lésiné sur la prévention.

«Pour le moment, des mesures préventives seront prises. Nous préparons un plan pour l’année prochaine pour parer à toute invasion. Un dispositif de surveillance sera mis en place incessamment», explique-t-il, avant d’insister sur la nécessité de l’«implication» des citoyens dans la lutte contre la prolifération de cet insecte à travers notamment, l’élimination des foyers dans lesquels il pullule.

Du même avis, le directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), le Pr Zoubir Harrat, souligne le rôle «important» de l’homme pour combattre «cet insecte très invincible et agressif». Outre un plan d’alerte et un programme national mis en place, il cite également le renforcement des équipes de jeunes chercheurs à l’université.

«Nous avons tout un réseau installé dans les régions infestées: Oran, Tizi-Ouzou, Jijel et Alger. Nous travaillons de façon très étroite avec les universités, nos équipes supervisent les opérations de localisation et échantillonnage de l’insecte», détaille-t-il.

L’action visant à limiter l’extension de l’invasion du moustique tigre se fait justement, en collaboration avec les bureaux d’hygiène communaux et l’Epic Hurbal. Toutefois, c’est connu qu’il est impossible d’éliminer totalement ce moustique qui vit avec l'humain.


Ry. N.




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