Intervenant à la veille du relogement de centaines de familles de
différents sites de la capitale, le wali d'Alger est intervenu, hier, dans une
conférence de presse au Comité de la ville d'Alger (CPVA), en donnant un aperçu
général sur la politique du relogement fixée par les autorités publiques pour
apaiser la forte demande enregistrée. Il demande de la «patience» à tous ceux
qui souhaitent obtenir leur logement. Le problème, dit-il, est que la
production de logements n'arrive toujours pas à absorber la demande. La lenteur
dans la réalisation et le manque d'assiettes pour la construction sont aussi des éléments qui ont leur poids dans ces retards
de livraison. Et à chaque fois qu'il y a opération de relogement, il y a de la
contestation par des familles non programmées. Le wali expliquera que l'Etat
veut bien reloger tout le monde en même temps, mais «on fait avec ce qu'on a de
disponible», a-t-il affirmé. «Ce qui est inadmissible est que des citoyens
contestent les sites où ils sont affectés», dit-il, faisant ainsi allusion aux
émeutes qui ont éclaté à Diar Echems
samedi. La raison de cette protestation est que parmi ces familles, certaines
ne veulent pas être relogées à Birtouta, une commune
au sud d'Alger. Elles veulent se retrouver dans le site de Draria
avec leurs anciens voisins relogés récemment. «Que faut-il faire dans ce genre
de situation ?», s'est interrogé le premier responsable de la wilaya qui
expliquera que les logements sont de type F3 et F4 et que toutes les commodités
sont réunies. Il ajoutera que l'affectation de logements dans le cadre de ce
programme a été faite suivant des critères devant satisfaire tout le monde. «Nous
avons essayé de les regrouper dans des sites communs afin qu'ils ne se sentent
pas dépaysés.»
Répondant aux questions de l'assistance sur ce dossier épineux, le wali
d'Alger indiquera que la priorité est donnée aux citoyens des bidonvilles, des
terrasses, les familles nombreuses habitant des F1, des immeubles menaçant
ruine….
Répondant à une question relative à l'affaire du Bois des Pins à Hydra, où
des citoyens se sont opposés à la construction d'un parking aux lieu et place
d'un espace boisé, le wali démentira qu'il s'agissait là d'un bosquet et fera
savoir que ces citoyens ne s'étaient pas opposés lorsqu'un privé a construit
une bâtisse sur ce même terrain. Terrain, selon lui, convoité. «De quel droit
une association non reconnue s'oppose à un projet de l'Etat ?», a-t-il conclu
pour aborder ensuite la question des assiettes récupérées à la suite de
relogements et qui seront affectées à des projets d'utilité publique.
Pour ce qui est de l'opération de relogement qui débutera aujourd'hui, elle
verra le relogement de 1.235 familles dans plusieurs sites. Celle du mercredi
verra le relogement de 1.052 familles dans différents sites.
La dernière opération est prévue pour vendredi et concernera 918 familles.
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Posté Le : 05/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com