Les grands piliers des immeubles situés sur des places et routes principales du centre d’Alger ont enfin bénéficié d’une opération de réhabilitation digne de ce nom.
Le chantier entamé depuis plusieurs semaines avance bien et une bonne partie du projet a été parachevée. Avec les retouches effectuées et la qualité de la finition et de la couleur appliquée, ces piliers d’immeubles sont remis à l’état neuf.
Ce projet, remontant à plusieurs années, a déçu plus d’un. L’entreprise chargée des travaux avait fini sa mission et a quitté les lieux laissant ces piliers dans un piteux état, en raison de travaux bâclés, voire mal faits. Il aura fallu quatre ou cinq ans d’attente pour que les autorités de la capitale décident enfin de remédier à ce grand «désordre» porté à des constructions centenaires représentant la façade maritime de la capitale.
Les immeubles en question sont situés à la place des Martyrs, à la rue Bab Azzoun, au square Port Saïd ainsi que le long du front de mer. Si par endroit le chantier a été levé, dans d’autres points, les travaux sont encore en cours et ne se limitent pas aux seuls piliers.
Des pans entiers de constructions ont été inclus, ce qui permettra une meilleure restauration des façades. A préciser que ces piliers renferment un espace piéton, souvent bordé de magasins.
Compte tenu de leur emplacement au niveau de quartiers commerçants et à proximité d’institutions et d’administrations publiques, ils sont très fréquentés par la population. A cela, il faut ajouter que le périmètre s’étendant de Sahat Chouhada jusqu’au Square est l’un des plus visités d’Alger.
- Mise en valeur
D’où l’importance de sa mise en valeur pour qu’il soit attrayant. Il est toutefois à relever que seules les parties donnant sur les principales rues ont été, jusque-là, touchées par les travaux de réhabilitation. A la place des Martyrs ou à Bab Azzoun, hormis la partie rénovée, représentant la façade, des dizaines, voire des centaines d’autres immeubles, relevant de la Basse-Casbah, sont dans un mauvais état.
La réhabilitation de ces immeubles nécessite, certes, un programme spécial et un budget beaucoup plus important. Au-delà de l’aspect esthétique, ces constructions présentent un sérieux danger pour les habitants et les milliers d’autres citoyens qui fréquentent ces lieux.
Elles sont pour la plupart fragilisées par le poids des ans et l’absence d’entretien et risquent de s’écrouler à tout moment. Outre le fait qu’elles soient encore habitées et considérées comme patrimoine à préserver, leurs ruelles conservent encore leur caractère commercial. On y trouve des vêtements, des ustensiles et bien d’autres objets, en gros et au détail. C’est d’ailleurs ce qui donne tout son sens et sa vitalité au centre de la capitale et sa vieille médina.
D’où l’urgence de procéder à sa réhabilitation et ne pas limiter les projets aux seuls immeubles situés sur les voies principales.
L’opération de rénovation des anciennes bâtisses dans la wilaya a débuté il y a de cela cinq ans au niveau de l’entrée est et la Façade maritime, notamment les immeubles des rues Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad, Mohammed V et Colonel Amirouche avant d’être élargie à l’ensemble de la partie ouest, notamment cette fraction de la rue Bab Azzoun (Casbah).
Photo: Les piliers d’immeubles qui tombaient en ruine bénéficient enfin d’une opération de restauration
Djamel G.
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Posté Le : 08/01/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Djamel G.