Les travailleurs du parc zoologique et des loisirs de Ben Aknoun ont observé, dans la matinée de dimanche dernier, un sit-in de protestation devant le siège de l’entreprise pour dénoncer un certain nombre de contraintes auxquelles ils font face au sein de leur entreprise.
En effet, les travailleurs, une centaine, ont tenu à afficher leur mécontentement quant à ce qu’ils qualifient de gestion aléatoire, le statu quo ainsi que «la mise à mort programmée» de ce poumon vert de près de 300 ha par la nouvelle administration Société d’investissement hôtelière (SIH).
«Nous tenons à dénoncer en premier lieu l’indifférence de l’administration quant à la situation actuelle qui caractérise le parc ainsi que les problèmes socioprofessionnels qui sont relégués au dernier plan», déplore l’un des travailleurs contestataires affiliés à la section syndicale de l’UGTA.
«Nous avions formulé plusieurs demandes à la direction de la SIH, suite aux réunions syndicales tenues par l’ensemble des travailleurs, concernant une pléthore de doléances sur la gestion du parc zoologique et de loisirs, mais nos requêtes sont restées sans suite», renchérit-il.
Dans le procès-verbal rédigé par la section syndicale, qui s’est réunie le 30 octobre dernier, vingt-six points ont été relevés. Dans le contexte de cette requête non exhaustive, la définition de la situation de l’entreprise a été citée comme principale revendication des travailleurs.
«Le transfert de la gestion du parc, de ses biens et de son personnel relève actuellement de la SIH selon le décret exécutif n° 18-41 du 23 janvier 2018 portant dissolution de l’établissement public à caractère industriel et commercial, mais il se trouve que jusqu’à ce jour, nos dossiers professionnels n’ont pas été transférés depuis le ministère de l’Agriculture, dont nous dépendions, jusqu’à la direction générale de SIH qui est censée prendre en charge tout le personnel, ce qui relève de la grande aberration. Nos emplois sont menacés», dénonce l’un des responsables syndicaux lors du sit-in, soulignant que cette situation concerne plus de 460 employés.
De son côté, le directeur général par intérim a tenu à s’en défendre et balayer d’un revers de la main les accusations portées contre l’administration s’agissant d’une éventuelle «mise à mort programmée» du parc.
«Nous n’avons aucune ambition de liquider ni l’entreprise du parc ni les travailleurs, d’ailleurs le transfert de leurs dossiers professionnels se fait d’une manière graduelle depuis le ministère de l’Agriculture», affirme le directeur général par intérim, M. Razem.
Le responsable par intérim n’a pas lésiné sur les mots pour ce qui est de la gestion du parc zoologique et d’attractions et de son devenir: «Actuellement, le parc fonctionne à perfusion. L’entreprise SIH a pu satisfaire certaines conditions, parmi elles, l’attribution d’une prime aux travailleurs et le paiement d’une dette de 49 milliards de centimes laissée sur le tableau de l’entreprise par la tutelle de l’agriculture.Certes, le projet du nouveau parc est en suspens suite à la décision du Premier ministre Bédoui de geler le projet pour cause de manque de financement, mais nous sommes en prospection pour attirer des investisseurs privés. La SIH a eu l’accord favorable d’un partenaire privé local et nous sommes en phase de conclure des négociations avec un autre investisseur chinois. La présentation du dossier du projet en question sera soumise au Premier ministre le 9 décembre», a tenu à rassurer M. Razem.
Il est à rappeler que depuis la détention le 26 juin dernier de l’ancien PDG de la Société d’investissement hôtelière (SIH/SPA), Hamid Melzi, en détention provisoire, le parc d’attractions et de loisirs va de mal en pis. Les promesses de le transformer en mégapole attractive de détente et de loisirs seront-elles tenues?
Aziz Kharoum
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Posté Le : 05/12/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Aziz Kharoum
Source : elwatan.com du mercredi 4 décembre 2019