Algérie

Alger ouvre les portes de l'Afrique à Erdogan



Le chef de l'Etat turc
Recep Tayyip Erdogan débutera une tournée qui le conduira en Mauritanie, au Sénégal et au Mali par la capitale algérienne où il procédera à l'inauguration de la mosquée Ketchaoua restaurée gracieusement par des spécialistes turcs.
Le chef de l'Etat turc ne s'avancera pas en terre inconnue. L'Algérie qui a en partage une histoire commune avec son pays est de surcroît son premier partenaire africain. Les échanges commerciaux entre les deux pays s'élèvent à plus de 3 milliards de dollars. Ce qu'avait souligné le chef de la diplomatie algérienne lors de sa visite en Turquie. «L'Algérie est le premier partenaire africain de la Turquie et les échanges entre les deux pays s'élèvent à 3,5 milliards de dollars», avait indiqué Abdelkader Messahel le 22 février à Ankara dans une conférence de presse animée conjointement avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu. 796 entreprises turques, qui emploient près de 30.000 personnes, activent actuellement à travers le territoire national. Les investissements directs (Ide) turcs, ont quant à eux flirté avec le milliard de dollars en 2016. Un chiffre qui avait été rendu public par le conseiller économique de l'ambassade turque en Algérie, Bahadir Erkan, le 26 avril 2017 en marge d'une rencontre algéro-turque organisée par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Il y a surtout le marché algérien du textile qui pèse pas moins de 4 milliards de dollars que les Turcs ne se feront pas prier pour l'investir en force avec notamment la création de deux complexes textiles, un à Béjaïa et l'autre à Relizane. Un projet de partenariat entre des entreprises turques et quelque 54 entreprises nationales publiques pour la production des textiles et la confection de vêtements, sur lequel n'ont plus filtré d'informations. Une cinquantaine de sociétés turques parmi les plus performantes avaient séjourné à Alger du 15 au 18 septembre 2012 dans le cadre d'une mission économique organisée par la Chambre de commerce d'Istanbul. Ces deux projets (Béjaïa et Relizane) que l'on peut considérer comme «pilotes» devaient être implantés dans deux régions dont l'espace économique se limite à une industrie manufacturière pratiquement à l'état embryonnaire. Le secteur du textile, comme toute l'industrie nationale, ont besoin de capitaux étrangers, mais surtout de savoir-faire. Et les Turcs n'en manquent pas! Ils font partie des rares pays qui ont su et pu préserver leur outil de production, et résister à une concurrence des plus féroces du textile chinois. L'opportunité doit être saisie au vol pour sortir ce secteur de l'agonie. L'Algérie qui a opté pour la diversification de son économie, pour s'affranchir de l'addiction à son pétrole, ne peut se permettre le luxe de lui tourner le dos. Le patron de la diplomatie algérienne a déjà déblayé le terrain lors de son entretien avec son homologue turc lors de son séjour en Turquie.
Les deux hommes ont exprimé leur «engagement» de donner une impulsion nouvelle aux relations bilatérales, notamment dans les domaines du tourisme, de l'agriculture et des énergies renouvelables. Liés par un traité d'amitié et de coopération depuis mai 2006, les deux pays saisiront l'opportunité qu'offre cette visite du président turc pour donner une nouvelle impulsion à leur concertation politique pour consolider davantage leur coopération bilatérale dans différents domaines. Recep Tayyip Erdogan débutera demain une tournée qui le conduira en Mauritanie, au Sénégal et au Mali par la capitale algérienne où il procédera à l'inauguration de la mosquée Ketchaoua restaurée gracieusement par des spécialistes turcs. Alger lui ouvre les portes de l'Afrique.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)