Algérie

Alger optimiste



Alger optimiste
Pour le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, l'accord d'Alger n'est pas remis en cause. Les décisions prises lors de la réunionde l'OPEP à Alger, dont le plafonnement de la production pétrolière, prendront effet à partir de janvier 2017.Les autorités algériennes semblent déterminées à aller jusqu'au bout de l'accord conclu, le 28 septembre dernier, lors de la réunion extraordinaire de l'Opep à Alger. Faisant fi des désaccords survenus entre deux membres influents de l'Organisation, en l'occurrence l'Arabie Saoudite et l'Iran, sur la question du plafonnement de leurs productions pétrolières, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, s'est montré résolument convaincu que les décisions issues de la réunion d'Alger seront bel et bien appliquées, sans risque de remise en cause.Interrogé sur le devenir de cet accord, hier en marge de la signature d'un contrat entre Sonatrach et le groupe chinois CPECC, M. Boutarfa a fait savoir que le comité technique de haut niveau installé suite à la réunion d'Alger «est en train d'y travailler et l'accord d'Alger n'a pas été remis en cause». «Il n'y a pas de retour sur l'accord d'Alger.Aujourd'hui, nous en sommes à l'application de cet accord», a-t-il expliqué, précisant que ce comité technique de haut niveau «a déjà réglé pas mal d'éléments», notamment la question relative à la durée de l'accord. Selon M. Boutarfa, il a été décidé que le plafonnement de la production pétrolière prenne effet «à partir de janvier 2017, pour une durée d'une année, avec révision au bout de six mois». Le ministre a souligné, cependant, qu'il faudra «attendre la prochaine réunion de l'Opep où les quotas de chaque pays seront arrêtés», ajoutant que «chaque pays réduira en fonction de son volume de production actuel».La dernière réunion de l'Organisation, faut-il rappeler, avait confié à l'Algérie la présidence de ce comité technique de haut niveau de l'Opep, chargé essentiellement de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays membre et de coordonner avec les pays non membres de l'Opep la mise en ?uvre de l'accord d'Alger. Toutefois, les experts de l'Organisation ne sont pas parvenus, la semaine dernière à Vienne, à identifier le volume de production de chacun des membres de l'Opep en raison de désaccords concernant les niveaux de production de l'Iran.Ils devront se rencontrer à nouveau, à Vienne, le 25 novembre, avant la prochaine réunion des ministres de l'Opep prévue le 30 novembre. Selon des sources au sein l'Organisation, citées par Reuters, l'Iran, qui a souffert des sanctions occidentales contre son programme nucléaire, insiste toujours sur le fait qu'il devrait être exempté de plafonnement afin de rétablir sa production journalière de 4,2 millions de barils. L'Arabie Saoudite a aussitôt réagi en menaçant d'augmenter sa production si Téhéran n'acceptait pas de se limiter à un volume de 3,66 millions de barils/jour.Une source ayant assisté à la réunion des experts a indiqué, en effet, que les Saoudiens ont averti qu'ils porteraient leur production à 11 millions de barils par jour, voire 12 millions, pour faire à nouveau baisser les cours, et se retirer de la réunion. Mais un autre son de cloche, de la part d'un responsable saoudien, est venu apaiser la tension en déclarant, au quotidien Iqtisadiat, que son pays «n'entendait pas faire dépasser sa production de pétrole de 12 millions de barils par jour malgré les nouvelles publiées par certains médias».Il n'en demeure pas moins que les investisseurs, sur les marchés pétroliers, ne sont toujours pas convaincus de la capacité de l'OPEP à imposer une baisse de la production à chacun de ses membres. Leurs hésitations se reflètent sur les cours du brut qui jouent au yoyo depuis plusieurs jours. Hier, le baril de WTI évoluait à la baisse (-1,23%), sous les 45 dollars, tandis que celui du brent reculait de 1,70% à 45,56 dollars.


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