Algérie

Alger, Musique, Beihdja Rahal en concert



Beihdja Rahal, interprète de la chanson arabo-andalouse, présente sa nouvelle nouba Zidane, dimanche soir, au Palais de la culture.

Cet album, qui sera sur le marché après le ramadan, est le troisième enregistrement de Beihdja Rahal dans la deuxième série des 12 noubas, après ceux dans les modes Mezmoum et Rasd enregistrés l'année dernière.
L'album en question est composé des cinq principaux mouvements de la nouba, à savoir M'ceder, Btaïhi, Derdj, Inciraf et Khlass, avec un Inquilab Ya racha el fetane comme introduction de la nouba qui se termine par l'exécution d'une Quadrya Zidane (morceau très court en arabe dialectal).
L'originalité de cet album, selon Beihdja Rahal, consiste dans le fait qu'il contient un texte intitulé Ala hel lana mine badie el -afarouk tiré de la poésie de la princesse andalouse Wellada Bint El-Moustakfi, destinée à son amoureux Ibn Zeydoun, que Beihdja interprétera comme Istikhbar. Le choix d'un texte de la poétesse d'antan Wellada, n'est pas fortuit, fait comprendre la chanteuse, mais intervient «dans le but de lui rendre un hommage et de mettre en évidence sa poésie».
Beihdja Rahal ajoute, dans le même contexte, que la poésie de Wellada est «aussi belle que la poésie masculine», rappelant qu'elle a déjà chanté des extraits de certains poèmes d'Ibn Zeydoun dédiés à sa bien-aimée. La chanteuse envisage d'interpréter d'autres textes de poétesses de l'époque arabo-andalouse, dans ces prochaines productions, citant en exemple Nezhoun, Qamar et Hafsa.
Le nouvel album de Beihdja Rahal contient un M'ceder, Tahia bikoum, suivi d'un Btaïhi Lache ya addab el-kouloub, d'un Derdj, El-lawze yefteh ainsi que de trois Inçirafate et de deux Khlassate Ama tetaki Allah et Selli Houmoumek qui bouclent la nouba.
Le programme de la soirée sera, quant à lui, renforcé par l'interprétation d'autres partitions, tirés du répertoire âroubi, ainsi que des chansons med'h qui expriment des louanges envers le prophète Mohammed (Qsssl).
En outre, la chanteuse de l'école Sanâa a, dans un souci de sauvegarde et de protection de ce patrimoine musical national, plaidé pour «le respect de l'authenticité et de la structure originelle de la nouba pour la garder à son état pur, sans modification ni déformation», soulignant que cette musique représente «notre identité et notre personnalité». Elle refuse également toute idée de moderniser les musiques traditionnelles, quel que soit leur genre, sous prétexte de les faire apprécier des jeunes générations, mais salue, dans le même temps, les jeunes artistes qui s'inspirent des musiques ancestrales pour innover et présenter de nouveaux genres «sans penser à leur changer d'appellation».




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