Algérie

Alger / Mosquées



Alger / Mosquées
Solidarité ? Depuis quelques jours, des mosquées de l'Algérois ont, à l'approche du mois de Ramadan, commencé à récolter de l'argent afin de venir en aide aux nécessiteux.Une initiative louable, si ce n'est qu'elle soulève la question récurrente de la gestion de cet argent et de l'habilité des gens chargés de la récolte. Qui sont ces personnes ' Quels sont les critères pour les recruter ' Le ministère des Affaires religieuses engage des bénévoles «mouhsinine» mais, ces derniers ont-ils les compétences requises pour gérer ce type de caisses pouvant contenir des millions de dinars, voire des milliards?' Ces bénévoles ont-ils les compétences voulues pour gérer cet argent qui n'est pas le leur?' En outre, on se demande quels sont les critères pour définir les plus démunis.La collecte d'argent dans les mosquées fait l'objet d'une autorisation, or nous constatons que dans certaines mosquées, les imams appellent verbalement les fidèles à faire des dons, sans l'affichage d'un document, dûment, signé par les compétences des autorités des Affaires religieuses. A la mosquée, d'El Biar, nous avons constaté déjà les premiers signes de la collecte en prévision de la zakat el-fitr. Outre les caisses mises en place durant toute l'année, d'autres pour les dons ont été fraîchement placées à l'entrée de ces lieux de culte.Ces caisses vont certainement augmenter les revenus de ces mosquées. Certains bienfaiteurs adhèrent à ce mouvement, d'autres contribuent fortement à chaque occasion alors que la plupart restent réticents et sceptiques quant à la distribution et au devenir de cet argent. La question est de savoir si réellement cet argent va être distribué aux familles nécessiteuses, nous disent des personnes interrogées sur le sujet. «Je ne suis pas très sûr que mon argent va aller aux démunis ou faire l'objet de détournement, donc je préfère le donner moi-même aux personnes pauvres qui habitent mon quartier», nous dit Boualem.Cet avis est partagé par Fatiha, pourtant une habituée de la mosquée Errahma qui, compte, comme à chaque année, aider à sa façon les plus proches de sa famille. Pour Nacer de Birkhadem le problème ne se pose pas?: «Peu importe sa destination, je ne veux pas entrer dans ces détails et puis chacun va être jugé selon ses actes, l'essentiel pour moi, c'est d'accomplir ce geste». Approché, un représentant de la mosquée de Birkhadem nous a expliqué : «Nous n'avons pas le droit de recevoir de l'argent directement des mains des citoyens.» M. Merabtin, expert auprès du ministère des Affaires religieuses, nous a expliqué, pour sa part, que pour ce qui est de l'opération de distribution de l'argent (caisse de la zakat el-fitr), il y a toute une liste de pauvres désignés par les membres du comité de quartier qui bénéficient d'une aide financière à la veille de chaque fête. Pour ce qui est des revenus récoltés durant toute l'année, notre interlocuteur nous a indiqué que «Les membres de la commission sont chargés d'établir un PV pour le transfert de cet argent dans une banque».




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