Alger menacée par les inondations 14 VILLES PORTUAIRES MEDITERRANEENNES CONCERNEES

Alexandrie est en tête de liste des risques de telles catastrophes.
Alger figure parmi les six premières villes, sur les 14 villes portuaires méditerranéennes à risques, de plus d'un million d'habitants, qui sont de plus en plus exposées aux risques de catastrophes naturelles comme les inondations.L'inventaire des inondations à travers le pays pour la période allant de 1969 à 2008 révèle qu'il n'existe pas de région prémunie contre ce risque et que ces événements sont imprévisibles dans le temps et dans l'espace. Aussi, en ressort-il que de grandes inondations engendrées par des pluies exceptionnelles généralisées atteignent parfois l'ampleur d'une catastrophe nationale, telle que celles qui avaient endeuillé l'Algérie et la Tunisie en automne 1968, celle de mars 1973 qui avait affecté l'Est du pays, celle de 1974 des bassins versants de l'Algérois et du Sebaou, et celle de 1984 touchant tout l'Est du pays. Alger a connu, rappelle-t-on, des inondations meurtrières durant la décennie écoulée. La plus grave fut sans conteste celle de 2001 qui s'est soldée par 706 morts pour la seule capitale.
Devant ces catastrophes itératives, les pouvoirs publics avaient récemment lancé une étude sur la vulnérabilité et l'adaptation de la ville d'Alger au changement climatique et aux catastrophes naturelles.
Financée par la Caisse françaises des dépôts et de consignation, cette étude est pilotée conjointement avec le Centre pour l'intégration en Méditerranée (CMI), basé à Marseille, avec le concours de la Banque mondiale (BM), en association avec les autorités algériennes. Une étude actuelle de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (Ocde), a fait ressortir que selon l'étude, rapportée jeudi par l'agence italienne Ansamed et approfondie par le «Pprd South» (Prévention, Préparation Réponse aux Désastres naturels et humains), il s'agit de risques liés particulièrement aux inondations dues aux ondes de tempête, au réchauffement de la Terre et aux élévations du niveau de la mer ainsi qu'à la subsidence du sol. Selon cette étude de l'Ocde, «plus de 1,5 million de personnes habitant les villes portuaires méditerranéennes sont exposées jusqu'à 100 inondations côtières possibles par an».
Les cinq premières villes méditerranéennes classées sont: Alexandrie (de loin la plus exposée avec 1,3 million d'habitants à risque), Istanbul, Benghazi, Casablanca et Izmir. L'étude fournit aussi une analyse complète concernant les biens exposés dans ces 14 villes portuaires, et à l'heure actuelle, plus de 30 milliards d'euros de biens sont à risque, est-il relevé.