Algérie

Alger Les prix des fruits et légumes amorcent la descente



La flambée des prix des produits agricolesapparue peu avant le début de Ramadhan, notamment les plus prisés par leconsommateur, a entamé une progressive décrue en ce septième jour du mois sacré,a-t-on constaté mercredi dans les marchés de la capitale. C'est devenu une antienne de puis des années qui veut qu'à l'orée du moissacré et pendant ses premiers jours, les prix des fruits et légumes les plusrecherchés par la ménagère connaissent des hausses aussi inconsidéréesqu'injustifiées sur le marché de détail à travers le pays.  Cette fois-ci, le marché n'a pas dérogé à la règle et la flambéedes prix des fruits et légumes, constatée au cours des premiers jours du moissacré, n'était pas due à un déficit de production nationale mais plutôt à laspéculation, reconnaissent aussi bien les consommateurs que certainscommerçants. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. SaïdBarkat, qui s'exprimait deux jours avant le Ramadhan sur le sujet, avaitdéclaré que «la hausse des prix de certains produits de large consommation,comme la pomme de terre, n'est pas due à la rareté du produit, mais plutôt àl'absence de régulation». M. Barkat affirmait, dans ce cadre, que «laproduction des fruits et légumes en Algérie a même acquis les capacitésquantitatives et qualitatives pour s'imposer sur les marchés à l'exportation,notamment pour les primeurs». Ainsi, mis à part la problématique de la pomme de terre dont leprix oscille entre 55 et 70 DA, du fait d'un déficit de production, en dépit durecours à l'importation qui n'a pu infléchir le prix pour cause de spéculationet de mauvaise qualité du produit importé, les autres légumes favoris desconsommateurs en ce mois de jeûne affichaient des tarifs par endroitsimpossibles pour les petites bourses. Il en est à titre illustratif de latomate, qui trônait sur ses 35 DA le kg, de la courgette qui était cédée à 70DA, du poivron qui valait 60 DA, de l'oignon qui affichait les 30 DA le kg, dela salade qui grimpait à 60 DA, et surtout du navet qui caracolait à 100 DA. Ilen est également de la carotte qui était cédée à 50 DA, de l'aubergine qui sevendait à 60 DA et du concombre qui ne descendait pas du niveau des 60 DA. Celadit, la tension observée il y a une semaine sur les marchés notamment deslégumes, jugés inabordables par les consommateurs, commence à s'estomper et lesexperts du secteur commercial affirment même que les prix actuels des produitsagricoles vont encore baisser dans les prochains jours. Ainsi, la mercurialeincontrôlée et inhabituelle a été revue à la baisse une semaine après le débutdu mois sacré et les prix de ces produits ont chuté pour la plupart de moitié,alors que ni l'offre ni la demande, ces deux règles universelles qui façonnentle marché, n'ont connu de perturbations. Il s'agit plutôt de«dysfonctionnements» dans les circuits commerciaux et dans la régulation desmarchés, que seuls les spéculateurs professionnels orchestrent, à leur gré,usant et abusant de l'économie de marché et son credo, la liberté des prix desproduits non soutenus par l'Etat. L'autre caractéristique de ce mois sacré, les prix des fruits degrande consommation, dont ceux dits de saison, comme les raisins, la pomme etla pastèque, sont restés au plus haut niveau, malgré leur large disponibilitésur les étals. Cette vague haussière des produits agricoles frais de largeconsommation a coïncidé cette année avec le surenchérissement d'autres produitsde première nécessité sur les marchés internationaux, à l'image du blé et deses dérivés, et du lait. Si les prix de la farine, de la semoule et du lait ensachet continuent d'être subventionnés par l'Etat pour amortir le choc de leurcherté sur les marchés internationaux, leurs dérivés ne sont plus à la portéedes consommateurs, une situation qui vient mettre à mal le budget familial,déjà fortement secoué par la vague spéculative sur les prix des légumes delarge usage.


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