Au siège de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) de la wilaya
d'Alger, sis au boulevard Ahmed Bougara à El-Biar, plus d'une centaine de responsables des instances
de base sont venus hier assister à une réunion. Celle-ci avait pour ordre du
jour la menace d'expulsion dudit siège par une décision de justice.
Les présents ont menacé de sortir dans la rue avant le 30 novembre
prochain au cas où leur dossier n'est pas pris en main par l'administration. «Nos
doléances et préoccupations n'ont pas connu de suite, et ce, depuis déjà quelques
années», a indiqué Abdelmazlek Mahious,
chargé de l'organique de cette organisation dans la wilaya d'Alger lors d'une
conférence de presse. Il fera part du ras-le-bol que vit l'organisation et
particulièrement dans ses relations avec l'administration centrale ainsi
qu'avec le ministère des Moudjahidine. La question relative à la subvention de
leur organisation a été évoquée avec force, l'organisation n'ayant rien reçu
depuis 4 années, signale le conférencier qui impute ce blocage à «une
administration faisant fi des lois de la République». Le conférencier évoquera
ensuite ce qu'il qualifiera «d'usurpation» des locaux de l'organisation.
Dans ce chapitre, sont cités en exemple les sièges de circonscription de
l'ONM (Nahiate) qui ont été soit «détournés ou
accaparés indument ainsi que les sièges de kasmas dans la même wilaya, occupés illégalement pour
diverses raisons». Il ajoute que de nombreuses kasmas
des Moudjahidine dans la wilaya (57) n'ont pas de lieux pour activer ou faire
leurs réunions.
Sur un autre chapitre, l'orateur s'est livré à une attaque contre «le
manque d'intérêt de l'administration pour notre histoire et pour les
Moudjahidine ». Et de relever le cas de la Casbah d'Alger, ce haut lieu de libération
nationale, qui «tombe en ruine», dira t-il, et ce ne sont pas les promesses des
autorités qui vont la réhabiliter. Et de citer «ces demeures ayant servi à
l'organisation de l'insurrection armée du 1er Novembre 1954 : la maison Derriche à El Madania où s'est
tenue la réunion des 22, la ferme El-Hedjim à Kharaicia dans la wilaya d'Alger où se tenaient des
réunions pour la préparation du déclenchement de la révolution, la maison Boukechoura à Rais Hamidou où a
été fixé le jour du déclenchement de l'insurrection, lieu de la fondation de
l'Organisation secrète (OS) à Belouizdad, ex-Belcourt, un patrimoine qui serait, selon l'organisation, «en
péril».
Les anciens Moudjahidine, signale le conférencier, «ne sont pas si nantis
comme certains veulent le faire croire. Notre pension représente 2 fois et
demie le SNMG». Dans leur plateforme de revendications, ils demandent qu'une
«nouvelle classification catégorielle s'opère le plus tôt possible. «5.000
dossiers dans la wilaya d'Alger attendent une classification catégorielle», signale-t-on.
La réactivation de la commission des cadres du ministère des Moudjahidine ainsi
que des commissions paritaires sont également revendiquées par cette
organisation qui se dit «marginalisée par les pouvoirs publics».
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Posté Le : 26/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com