Algérie - Revue de Presse

Alger Le prix du pain en question



La direction du Commerce de la wilaya d'Alger a entamé, début janvier, le contrôle des boulangeries et des minoteries de blé tendre après que les importateurs privés opérant au niveau du port d'Alger aient interrompu l'importation de la farine. Intervenant à ce sujet, le directeur du Commerce de la wilaya d'Alger, M. Youcef Lamari a souligné, samedi, que la pénurie de farine a amené «nombre de boulangers de la wilaya d'Alger à réduire la production du pain, alors que d'autres en ont augmenté le prix.» Cette situation prévalant depuis des semaines, notamment dans les quartiers populaires, est due au «manque de farine sur le marché local du fait de la récente augmentation des prix sur les marchés mondiaux», explique le directeur du Commerce en faisant observer que «les importateurs privés ont cessé toute importation de farine, laissant à l'Office national des céréales (ONC) le monopole de son importation». Afin de mettre un terme aux agissements des spéculateurs qui profitent de cette situation pour drainer des profits, la direction du Commerce a entamé, début janvier, le contrôle des sept boulangeries et minoteries en charge de la distribution de la farine dans la wilaya d'Alger, a indiqué M. Lamari. «Les minoteries, poursuit-il, vendent la farine aux boulangers à raison de 2.000 DA le quintal et exigent, de ces derniers, la fourniture d'un dossier leur permettant de déterminer les capacités de production de chaque boulangerie, ainsi que la preuve qu'ils exercent réellement cette activité.» Lors des opérations de contrôle effectuées par les agents de la direction du Commerce, l'accent est mis sur la nécessité de réserver la farine fournie à la seule production de pain, outre le contrôle des factures auprès des minoteries pour parer à toute infraction, précise M. Lamari qui relève qu'un procès-verbal a été dressé à une minoterie pour augmentation du prix du quintal de farine. Parmi les infractions relevées au niveau des boulangeries, a-t-il ajouté, figurent «l'augmentation du prix du pain, ainsi que l'inclusion de deux dinars en contrepartie du sachet fourni avec le pain afin d'amortir les dépenses». Dans ce contexte, la direction du Commerce a procédé à la création d'une «cellule de veille» chargée de la signalisation de toute rupture de farine au niveau des boulangeries afin d'en informer les minoteries. Aussi a-t-elle tenu, la semaine dernière, une rencontre avec les représentants des minoteries dans l'esprit d'une meilleure coopération pour la régulation du marché. La wilaya d'Alger compte 1.581 boulangeries traditionnelles et ordinaires.


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