Algérie

Alger-Lagos, c'est du solide


Entre Alger et Lagos, tout va pour le mieux. L'accord parfait entre les deux géants d'Afrique ne cessent de se consolider. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, et son homologue nigérian, Geoffrey Onyeama, viennent de confirmer cette entente et leur volonté d'approfondir ce partenariat, à l'issue d'un entretien à Alger entre les deux chefs de la diplomatie. Une visite s'inscrivant dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays amis, selon un communiqué du ministère. Une occasion d'aborder «les relations stratégiques entre l'Algérie et le Nigeria et les perspectives de leur renforcement dans les différents domaines». Tout en se félicitant «de l'excellence et de la solidité des liens politiques et historiques unissant les deux pays», les deux parties ont réaffirmé leur engagement à réaliser les projets structurants initiés conjointement dans le domaine économique, notamment: le gazoduc Alger-Lagos, la route transsaharienne et la dorsale à fibre optique, qui vise à renforcer la connectivité Internet entre l'Afrique et l'Europe. En somme, transformer la transsaharienne Alger-Lagos en un corridor économique devient une priorité pour les deux parties. Pour Alger, l'achèvement de cette route, longue de près de 10 000 kilomètres, permettra, d'une part, à l'Algérie d'accéder aux marchés régionaux environnants, notamment celui de l'Afrique de l'Ouest, et, d'autre part, contribuera grandement à l'intégration régionale des six pays concernés, et au partenariat entre l'ensemble des pays africains. Plus de 9 000 km, sur les 10 000 km prévus pour la transsaharienne devant relier Alger à Lagos, ont été réalisés, selon Mohamed Ayadi, secrétaire général du comité de liaison de la route transsaharienne (Clrt), lequel est composé des six pays concernés par le tracé (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). Le projet devrait permettre entre autres de faciliter le transit, le transport, le commerce entre les Etats qui ceinturent ce corridor et inciter davantage les investisseurs.Des conditions qui stimuleront la mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Des mégaprojets évoqués lors d'un entretien en tête entre les deux ministres, puis lors d'une séance de travail élargie, indique par ailleurs le communiqué. En acceptant de réaliser le gazoduc transsaharien, le Nigeria met son avenir «énergétique» entre les mains de l'Algérie un puissant levier de négociation face aux Européens et qui bénéficie d'un emplacement géostratégique idéal, d'une souveraineté totale vis-à-vis du reste du monde et de capacités diplomatiques reconnues de tous. Dans cet ordre d'idées, il a été procédé, en présence des deux ministres, à la signature d'un accord bilatéral portant création d'un Conseil d'affaires algéro-nigérian qui a pour vocation de rapprocher les opérateurs économiques des deux pays et d'augmenter le volume des échanges commerciaux bilatéraux. Abordant les questions d'actualité à l'échelle continentale, les deux chefs de la diplomatie ont réaffirmé leurs convergences sur la nécessité de permettre à l'Afrique de mettre en oeuvre sa propre vision stratégique en matière de paix, sécurité et développement et de promouvoir son unité pour se prémunir des tensions actuelles dans les relations internationales et du climat de polarisation qui en résulte. À cet égard, il a été souligné la nécessité de préserver l'attachement des pays africains aux principes du non-alignement et d'encourager leur participation collective à la reconstruction des relations internationales post-Covid et guerre en Ukraine.
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