Alger: La marche n'a pas eu lieu

Alger était sous haute surveillance policière hier vendredi. Des fourgons bleus de la police alignés sur les principales artères étaient visibles dans la capitale, devant la grande poste, à la place Audin et celle du 1er Mai. D'autres véhicules étaient positionnés près des mosquées en prévision de la marche du vendredi.Mais vraisemblablement les manifestants ont boudé les rues d'Alger centre après les séries d'interpellations et d'arrestations opérées au cours des vendredis passés où les marches ont été empêchées. Et ce, contrairement à d'autres villes du pays où les marches ont eu lieu, comme à Tizi Ouzou et Bejaia.
Des campagnes ont été lancées pour «une journée de mobilisation sur les réseaux sociaux». Et ce, en soutien aux «détenus d'opinion». Plusieurs pages que ce soit sur Facebook ou sur Instagram ont fait référence aux 214 détenus incarcérés, tout en exigeant leur libération. Le comité national pour la libération des détenus a appelé les Algériens pour être au rendez-vous toute la journée d'hier, sur Facebook, Twitter, Instagram et ailleurs, afin de soutenir et exprimer leur solidarité avec les détenus, «les oubliés de la campagne électorale et de l'Algérie nouvelle», a-t-il été indiqué.
Les rares vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont montré une marche improvisée aux alentours d'Alger centre sans donner une indication exacte des lieux.