Les commerçants des Voûtes d'Alger ont appelé mercredi le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, à intervenir pour mettre fin à ce qu'ils considèrent comme des 'dépassements? de la Régie foncière de la ville d'Alger (RFVA) qui a procédé à la fermeture de certains de leurs locaux. Ces commerçants, qui exerçaient dans ces voûtes depuis une cinquantaine d'années, réclament l'annulation du contrat actuel les liant à l'agence foncière qu'ils ont qualifié de 'précaire? et 'non conforme? au code du Commerce, selon les propos de leur délégué. Ils demandent son replacement par un contrat de location en bonne et due forme et définissant les droits et devoirs des deux parties. D'après les protestataires ayant intervenu leur de cette rencontre, le différend qui oppose les deux parties est lié essentiellement au coût du loyer et au contrat 'précaire? que la Régie foncière veut leur imposer. Pour le premier point, ils considèrent que les tarifs appliqués actuellement sont 'exagérés? par rapport à ceux définis par la loi de finances de 1999 qui régit toujours ces prix. 'les tarifs sont fixés par la loi de finances à 55 DA le m2/ trimestre. Or, la Régie foncière nous impose une tarification de 238 DA le m2/mois?, a affirmé leur porte-parole. Il a considéré à ce propos que cette augmentation ne repose sur aucun texte réglementaire, en arguant que les redevances d'occupation du domaine public sont calculées en principe sur la base d'un tarif fixé par un arrêté ou décret officiel publié au Journal officiel. Il a ajouté dans ce contexte qu'aucune loi de finances n'a changé ou modifié les prix des loyers des Voûtes d'Alger depuis 1999. Pour le deuxième point, relatif à la convention les liant à la Régie foncière, M. Benaoudia a expliqué que 'cette convention stipule que les commerçants sont obligés d'obtempérer en évacuant les lieux si jamais la Régie foncière demande la restitution des voûtes et ce, sans aucune justification ni aucune indemnisation?. Pire, a-t-il ajouté, ce contrat comporte même un article qui stipule que 'le commerçant s'abstient et s'interdit d'avoir recours à la justice pour demander ses droits?. Selon lui, 'en clair, la Régie se positionne au-dessus de la loi?. Un autre commerçant a dénoncé, lors de cette rencontre, 'l'opacité totale? sur le devenir des voûtes du port d'Alger et des projets concernant la zone. Construites de 1860 à 1866 par une société britannique, ces voûtes 'supportent deux principaux boulevards d'Alger et comportent 360 magasins et logements?, a-t-il fait savoir. Actuellement, plus d'une cinquantaine de ces voûtes ont été fermées alors que d'autres ont été scellées après que leurs occupants en furent délogés, a-t-il ajouté. Il a tenu à préciser que ces voûtes étaient sous la tutelle de l'Entreprise portuaire d'Alger puis confiées à la Régie foncière de la ville d'Alger en 2008. Le transfert de ce patrimoine du domaine public maritime vers la wilaya, c'est-à-dire vers le domaine privé de l'Etat, devrait, selon lui, permettre à ces voûtes d'être régies par le code de commerce.
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Posté Le : 28/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com