Algérie

Alger insiste sur la fin des ingérences en Libye


L'appui émirati à Haftar et celui turc aux autorités légitimes de Tripoli ont internationalisé la guerre en Libye, sapant tous les efforts de paix entrepris depuis 2011.L'Algérie a encore appelé la communauté internationale à agir contre les ingérences étrangères en Libye et à la reprise du dialogue interlibyen, lors d'une intervention de Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, mercredi soir, par visioconférence, à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, selon un communiqué officiel du MAE. M. Boukadoum a appelé "toutes les parties régionales et internationales concernées par la question libyenne à intensifier les efforts pour trouver une solution à la crise à même de garantir l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Libye".
Pour Alger, le dialogue politique demeure "comme seule et unique voie de règlement de la crise conformément à la légalité internationale et aux conclusions de la Conférence de Berlin, et dans le respect total de la volonté souveraine du peuple libyen", selon le même communiqué.
Au début de l'année en cours, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a proposé d'accueillir les discussions interlibyennes pour une sortie de crise rapide. Les parties libyennes en conflit sont même venues à Alger, suite à cet appel, resté jusqu'à maintenant lettre morte, les Libyens ayant intensifié les violences armées qui opposent le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Tripoli aux forces de l'Armée nationale libyenne (ANL) du général Khalifa Haftar depuis plus d'un an.
Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a évoqué en le dénonçant "un niveau sans précédent d'ingérences étrangères" en Libye, appelant la communauté internationale à "saisir toutes les opportunités pour débloquer l'impasse politique".
Le SG de l'ONU s'inquiète surtout de la situation autour de Syrte, où le GNA prépare une vaste opération de reconquête de cette ville stratégique, toujours sous le contrôle de l'ANL. Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Guterres, a reconnu qu'"un représentant de l'ONU faciliterait grandement les efforts de la Mission d'appui des Nations unies en Libye".
À ce titre, le ministre des Affaire étrangères, Sabri Boukadoum, a dit : "Nous espérons que le SG de l'ONU aura enfin son mot à dire sur cette question, et avec notre soutien et le soutien de la communauté internationale, ainsi que celui des Etats voisins (...), un bon signal pour la reprise tant attendue", a rapporté l'APS. Hier, la Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC) a annoncé la reprise de la production et des exportations de pétrole en Libye après environ six mois de blocage.
Mais la production prendrait du temps pour atteindre ses niveaux d'avant le blocage (environ 1,2 million de barils par jour) "en raison des dommages importants causés aux réservoirs et aux infrastructures par le blocus illégal imposé depuis le 17 janvier", a précisé la compagnie.
Dans son communiqué, la compagnie pétrolière libyenne a en outre annoncé "la levée de la force majeure sur les exportations" en Libye.

Lyès Menacer
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