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Alger - Il aurait pu servir à décongestionner la circulation routière: Le bateau-bus El Djemila-Alger-El Marsa hors service



Alger - Il aurait pu servir à décongestionner la circulation routière: Le bateau-bus El Djemila-Alger-El Marsa hors service


Eu égard à son utilité et son importance qui n’est plus à démontrer, la ligne maritime du bateau-bus El Djemila-Alger-El Marsa n’a pas repris cette année.

Lancé depuis cinq ans, ce moyen de transport, qui contribuait grandement à la décongestion de la circulation démentielle entre les communes du littoral algérois et les localités limitrophes, n’a pas «levé l’ancre» cette saison estivale, au grand dam des citoyens.

Pourtant, le projet de l’exploitation de la ligne maritime qui s’étend de l’extrême-est de la capitale vers l’ouest à Aïn El Benian était d’une importance cruciale pour le citoyen qui souffre au quotidien de la congestion démentielle qui caractérise la capitale.

«Ce moyen de transport me permettait durant les années précédentes de joindre l’utile à l’agréable. La traversée entre le port El Djemila (Aïn Bénian) et la Pêcherie d’Alger était non seulement une balade maritime mais en plus, cela m’avait permis de gagner beaucoup de temps et éviter de me retrouver dans la circulation de l’axe routier entre le centre-ville et Aïn Bénian. Il se trouve qu’actuellement et avec la pandémie, nous sommes doublement pénalisés par le manque cruel du transport en commun et la suspension de ce transport maritime salutaire», se désole un habitué de ce moyen de transport.

. Raccourci

A sa première mise en service partielle en 2015, ce bus maritime, le Captain Morgan exploité par la société ENTMV assurait plusieurs dessertes par jour entre les deux ports d’attache de La Pêcherie et celui d’El Djamila.

Une mise en exploitation qui avait permis à des milliers de citoyens et estivants qui fréquentent les plages du littoral ouest d’Alger de se déplacer sans encombre et éviter la circulation démentielle qui se forme tout le long de la route nationale du littoral ouest (RN11), en particulier durant le week-end. En somme, éviter les embouteillages sur un tronçon de 22km.

La partie est de la capitale n’est pas en reste puisque la ligne maritime entre La Pêcherie et Tamentfoust (ex-La Pérouse) n’a pas repris au même titre que celle de l’ouest.

Lancé en 2018 et exploité pendant deux années consécutives, le bateau-bus maritime Béji Mokhtar II reliait Tamentfoust à Alger-centre en un laps de temps record de 20 minutes.

«Nonobstant la mise en service tardive de cette ligne par rapport à la première, sa mise en exploitation était d’une importance primordiale pour l’ensemble des habitants de l’extrême est de la capitale», explique un habitant de la commune de Aïn Taya.

«Cette ligne maritime m’avait permis pendant les deux derniers étés de faire un gain de temps considérable quand je voulais aller au centre-ville», a-t-il renchéri.

. Manque à gagner

Bien que cette liaison maritime est moins importante que la première étant donné que la partie Est de la capitale est dotée d’un réseau de transport en commun étoffé (tramway), il n’en demeure pas moins que l’intérêt principal de cette ligne maritime est le gain de temps précieux. Il faut savoir que la durée moyenne d’un trajet entre la commune de Tamenfoust et Alger-centre est estimée à 1 heure en voiture sur la route nationale RN24 à cause des embouteillages récurrents. Pis encore, il faut compter une heure de trajet en tramway, en sus d’une correspondance en métro à la station des Fusillés pour rejoindre le centre de la capitale.

Outre cela, mis à part l’aspect pratique de cette voie maritime qui sert de «trait d’union» entre les villes côtières de la capitale, cette liaison est un véritable atout s’agissant du volet touristique. Avec la réouverture de la Promenade des Sablettes, la ligne maritime aurait desservi ce lieu de détente très fréquenté par les visiteurs sachant qu’une station avait été aménagée à l’extrémité ouest de ce lieu de détente.

L’inexploitation de ces bateaux sur cet endroit de détente qui draine pas moins de 40.000 visiteurs par jour (selon l’OPLA), représente un véritable manque à gagner pour le tourisme local et pour l’entreprise ENTMV, déplore-t-on.

«La liaison maritime entre El Djemila-La Pêcherie et Tamentfoust nous a permis durant les annnées précédentes de faire un bénéfice considérable grâce au nombre de places dans la navette (200) et au nombre de rotations que nous effectuions pendant toute la journée. La situation sanitaire actuelle a pénalisé la réouverture de cette ligne qui aurait servi et le citoyen et les estivants qui cherchent à se déplacer en toute facilité à travers les plages du littoral algérois», nous confie un responsable de l’entreprise maritime ENTMV qui assure au passage que la ligne ne verra pas le jour probablement jusqu’à l’année prochaine.



Photo: Illustration du présent article par Akar Qacentina

Aziz Kharoum


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