Le jeu était, d’un bout à l’autre, parfait, relevé et d’une grande qualité.
C’est à Alger que le groupe de cuivres, Hexagone, a clôturé, jeudi, à la salle Ibn Zeydoun (Riad-El-Feth), sa tournée en Algérie.
Ainsi après Oran et Tlemcen, Alger a accueilli Hexagone, un groupe (constitué de sept instrumentistes) venu de France pour interpréter devant le public algérois, et cela avec toutes sortes d’instruments à vent (trompette, tuba, trombone, cor…), des compositions musicales évocatrices qui ne manquent pas d'éveiller l'attention et la sensibilité de chacun : des reprises de Charles Trenet ou de Claude Nougarou, ainsi que des promenades musicales jazzy. Toutes joliment interprétées avec un talent exquis et selon des arrangements novateurs.
Ainsi, l’ensemble de cuivres a invité le public à se laisser emporter par la variété française, ou encore à se laisser transporter au-delà de l’Atlantique – et à remonter en conséquence le temps – jusqu’à chez ces Afro-Américains encore réduits aux dures labeurs pour se mêler à eux dans une ambiance musicale à la fois festive et spirituelle et afin d’écouter du jazz, cette autre façon – qui est la leur – de faire de la musique. Une musique qui mêle le sacré au profane.
Par ailleurs, le groupe a interprété quelques opérettes qui se jouaient dans les café-théâtres parisiens au lendemain de la Première Guerre mondiale, ainsi que trois passages – les moments forts et marquants – de Carmen, un opéra de Bizet.
Le jeu était, d’un bout à l’autre, parfait, relevé et d’une grande qualité. Une justesse dans le geste et une précision spontanée dans la matérialisation de la note n’ont cessé de marquer la mise en scène des différents instruments. Chacun jouait son rôle avec un talent qui lui est personnel. Un talent avéré, fait de beauté et de générosité puisque la soirée était un moment de rencontre et de partage. Initiée par le Centre culturel français d’Alger, cette soirée se voulait un voyage dans le monde de la musique, une musique, considérée par le leader du groupe, comme une «magie parce qu’elle permet de se laisser porter vers des rivages plus cléments loin des soucis du quotidien». Une évasion mais également une découverte de ces instruments à vent qui associés avec imagination laissent échapper des mélodies sensibles et agréables à l’ouïe.
Posté Le : 24/09/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Yacine Idjer
Source : www.infosoir.com