Algérie

Alger : Grève illimitée à l'ETUSA


Les 2.100 travailleurs de l'Entreprise de transport urbain d'Alger (ETUSA) ont entamé hier, une grève illimitée. Le mot d'ordre de grève, lancé par le bureau du syndicat de l'entreprise, a été massivement suivi dans l'ensemble des unités à travers la capitale, selon ses initiateurs.

Le secrétaire général de la section syndicale de l'Unité de Hassiba Ben Bouali à Alger, Bouabeche Rabah, parle d'un taux de suivi de 100 %.

Les travailleurs ont ainsi débrayé pour, disent-ils, sauver leur entreprise et faire valoir leurs droits. Les grévistes rencontrés à l'Unité de Hassiba Ben Bouali revendiquent le versement à temps de leurs salaires. « Nous recevons nos salaires avec des retards allant d'une semaine à 10 jours », a témoigné un employé de l'Etusa en grève. L'autre revendication porte sur les subventions non payées par le ministère des Transports, au titre des exercices 2006, 2007, 2008. « Cette subvention couvre l'ensemble des charges de l'entreprise conformément à la loi et le cahier des charges », nous explique le SG de la section syndicale de l'Unité de Hassiba Benbouali. Les membres du syndicat et les travailleurs grévistes ont exigé, entre autres, le départ du directeur général de l'entreprise. Pour les grévistes, la mauvaise gestion de l'entreprise incombe aux responsables de l'Etusa. Et de poursuivre, «nous avons bénéficié d'un nouveau parc roulant pourquoi le détruire».

Un syndicaliste précise que l'entreprise va mal, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan administratif.

Les membres du syndicat indiquent que ce débrayage a été décidé après avoir épuisé toute les voies réglementaires, dont des écrits adressés aux instances concernées. « La situation de l'entreprise s'aggrave de plus en plus », disent les syndicalistes qui demandent à la tutelle « d'intervenir pour remédier à ces problèmes afin d'éviter d'éventuels dérapages ».

Les travailleurs revendiquent l'intervention du Chef du gouvernement en personne qui dans chaque sortie médiatique parle de mauvaise gestion des entreprises. «Qu'attendent les pouvoirs publics pour changer les responsables qui gèrent mal leurs entreprises», dira un autre. D'autres préfèrent parler de la précarité de leur salaire, des salaires qui ne dépassent pas les 18 000 DA, avec des salaires de base n'allant pas au-delà des 10 000 DA pour certains.

Les membres du syndicat, eux, refusent de parler du problème des salaires, car la priorité est d'abord d'éviter la disparition de l'entreprise et la préservation des emplois.


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