Une évidence : le Paradou AC est un club pas comme les autres dans de nombreux domaines. La politique de formation prônée par le président Zetchi a largement porté ses fruits. Il n'y a qu'à dresser la liste des joueurs évoluant à l'étranger ou évoluant en Ligue 1. Cette philosophie a été louée et enviée, mais jamais imitée, les dirigeants présents sur le circuit national n'ayant ni la patience ni le courage de lancer des jeunes et de s'impliquer dans cette aventure.
Samedi au stade Ahmed Zabana, les hommes de Chérif El-Ouazzani ont remporté une victoire nette et sans bavure devant une équipe du MCO, malmenée par les Benbouali, Bouzok, Zerrouki et la nouvelle révélation, le junior Titraoui qui rappelle le Fennec Bennacer, de véritables poisons durant toute la partie. A trois à zéro, le sort du match était pratiquement scellé.
Dans le volet des offensives, on a remarqué que les attaquants oranais sont tombés plusieurs fois dans le piège du hors-jeu. Cela est dû aussi bien à leur manque de concentration qu'à la facilité des gars du Paradou à presser haut, ce qui ne les a pas empêchés de se replacer dans les phases défensives.
En revanche, on sent que l'équipe du PAC est en train d'arriver à maturité malgré sa basse moyenne d'âge. En effet, au cours de la saison écoulée, les Pacistes ont continué à engranger de l'expérience au prix de quelques douloureux revers. On signalera aussi la stabilité de l'effectif malgré le départ de plusieurs cadres, dont certains vers l'Europe.
Le PAC, c'est évidemment un projet concocté par Zetchi en 1997 qui a été couronné de succès avec les joueurs vendus à l'étranger. Ce retour sur investissement a encouragé le boss du Paradou à maintenir et à améliorer sa politique de formation.
A l'heure actuelle, il y a quatre internationaux A dans l'équipe de Belmadi. Osons émettre une supposition: si tous les pensionnaires de la Ligue 1 seulement avaient emprunté la même voie que celle du PAC, le sélectionneur national n'aurait que l'embarras du choix. Mais il ne faut pas se leurrer, tous les dirigeants préférant la surenchère de prétendues vedettes pour composer leurs effectifs. Car il y a des exigences auxquelles ils ne peuvent se plier. Dans l'ordre, il faut la volonté de lancer le projet. Il y a des clubs qui ont bénéficié de la part des autorités des «assiettes» où rien n'a été construit.
Est-ce normal?
Ensuite, et si par miracle, le Centre (ou l'Académie) voit le jour, de véritables éducateurs sont requis pour former les jeunes les plus doués. Enfin, des moyens financiers sont indispensables. Et pourtant, tout le monde sait que l'argent coule à flots dans le milieu du football algérien. Cela a été maintes fois signalé, les dirigeants ne font qu'attendre les subventions étatiques et celles des sponsors. Douillettement installés dans leurs positions respectives, ces dirigeants de club se trouvent dans une véritable «quadrature du cercle», autrement dit face à un problème insoluble.
Finalement, et comme dans toute activité humaine, il n'y a que le sérieux et le travail qui paient. C'est la réalité et elle est dure à admettre pour ces gens-là.
par Adjal L.
Posté Le : 02/11/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : par Adjal L.
Source : lequotidien-oran.com du lundi 1er novembre 2021