Mohamed Abrouk, l'ancien gardien international, est de retour à son ancien club en qualité de président du conseil d'administration. Il demeure une légende du Chabab et pourtant, sa nomination lui a valu quelques critiques sur les réseaux sociaux. Dans cet entretien, Abrouk répond avec sincérité et fermeté à ses opposants qui devraient savoir que même au sein du Real Madrid siègent des anciennes gloires octogénaires, stars des années 1960 comme Paco Gento et Amancio.
- Le Soir d’Algérie: Comment vivez-vous cette nomination au poste de président du conseil d’administration du CRB?
Mohamed Abrouk: C'est un honneur et une obligation d'accepter une telle nomination qui me permet de servir à nouveau mon club. On va y aller doucement pour avancer.
- Sur les réseaux sociaux, certains vous reprochent votre âge et votre inexpérience. Que leur répondez-vous?
Je dirai tout simplement que celui qui me critique ou m'en veut, je considère «charo khir». Maintenant, si je dois suivre tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux, ça n'en finira pas, et je risque de devenir fou. Moi je n'ai que faire de l'opinion des uns et des autres. Moi, je n'ai peur de personne sauf de Dieu. Que celui auquel je dois un centime vienne se confronter à moi. Franchement, quand un jeune de 20 ans s'exprime sur les réseaux sociaux et me critique sans me connaître, je n'y peux rien. Je suis un homme «chabaâne» et honnête, et que celui qui en doute, je le mets au défi de prouver le contraire.
- La fin du Championnat approche, est-ce que le Chabab va se renforcer?
Il faut savoir que la majorité des joueurs ont des contrats jusqu'en 2022 et pour certains jusqu'en 2023. Par conséquent, on ne peut pas renvoyer des éléments pour en ramener d'autres. On verra à la fin de saison. Chaque chose en son temps.
- Pour le moment, le CRB est toujours en course pour le titre, et la déception de la ligue des champions d’Afrique semble avoir été digérée...
La Coupe d'Afrique, c'est du passé. Le CRB a gagné plusieurs titres de champions d'Algérie et ce n'est pas pour autant qu'il faut vivre dans le passé. Il faut aller de l'avant et regarder vers l'avenir pour affronter de nouveaux challenges, en étant patient, car une belle et grande maison ne peut pas se construire en un jour.
- En tant qu'ancien gardien international, qui serait pour vous le successeur idéal de M’Bolhi en équipe nationale?
Pour le moment, je ne vois que son remplaçant actuel, Oukidja, le portier du FC Metz.
- Pour vous, il y a pénurie de bons gardiens de but en Algérie par rapport à votre époque où il y avait une forte concurrence?
C'est une question de travail et de sacrifice. Il faut savoir qu'il y a deux catégories de gardiens. Ceux qui sont excellents au niveau de leur club et ceux qui parviennent à atteindre le haut niveau international et chez nous, ces derniers sont rares parce qu'il n'y a pas un énorme travail dans les clubs.
- Et vous savez de quoi vous parlez car vous avez été l’un des meilleurs gardiens du football algérien...
Je n'ai pas atteint le niveau international par hasard, mais en travaillant beaucoup avec pas mal de sacrifices.
Photo: Mohamed Abrouk, l'ancien gardien international, est de retour à son ancien club en qualité de président du conseil d'administration
Propos recueillis par Hassan Boukacem
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Posté Le : 15/07/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Propos recueillis par Hassan Boukacem
Source : lesoirdalgerie.com du mercredi 14 juillet 2021