Algérie

Alger-Festival international Gnawi


La fête du goumbri Le festival international de la musique gnawi a débuté samedi dernier à Riadh el Feth à Alger. II s?étend jusqu?au 12 du mois en cours. Trois troupes se sont produites sur scène durant cette première journée, à savoir Sidi Blel, Diwan Dzaïr (Algérie), et Nuru Kane Bayfall Gnawa (Sénégal). Le concert a attiré un public nombreux, venu savourer une musique enracinée dans les tréfonds de l?Afrique dont le brassage culturel a créé cette harmonie du sacré avec le profane. La soirée est entamée par le groupe Sidi Blel qui a interprété, entre autres, des chants religieux. II est accompagné de danseurs, qui, en parallèle, se sont livré à des scènes de transes et de processions pratiquées dans les confréries noires. Elles font aussi partie des rites des zaouias notamment, quand il s?agit de cérémonies d?exorcisme. Les danseurs s?inspirent des danses africaines. L?instrument musical utilisé est le « goumbri ». II est doté de deux ou trois cordes. Pour les percussions, le groupe se contente de kerkabous. A suivi le groupe Diwan Dzaïr qui utilise plusieurs instruments de percussions comme les kerkabous et les tambours. Le goumbri est utilisé de manière à dégager des sonorités rythmées qui créent une ambiance de fête parmi l?assistance. La soirée se termine avec Nuru Kane Bayfall Gnawa dont les chants s?inspirent de la philosophie d?un maître spirituel, cheikh Amadou Bamba, dont l?enseignement prône la ferveur et la tolérance. Notons que le groupe Sidi Blel de Mascara a remporté le premier prix du festival national de la chanson et danse gnawi, qui s?est déroulé du 27 au 31 mai dernier à Béchar. Leur répertoire mêle chants et danses expressives dont la danse Koyo. Le groupe Diwan Dzaïr a vu le jour il y a 10 ans. Initialement investi dans le jazz et le blues, pour ensuite se passionner au gnawi dans ses dimensions traditionnelle et mystique. Aux instruments conventionnels connus dans ce genre de musique, il y intègre une basse et une batterie pour obtenir des sons et des rythmes jazzies ou de reggae, tout en gardant l?âme et l?essence du gnawi. Nuru Kane appartient à la confrérie soufie des Bayefall. Artiste d?une ouverture d?esprit sans limite, il a accompagné de nombreux musiciens dans son pays à l?exemple de Mamadou Kante, avant de créer sa propre troupe.
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