Le centre culturel de la Radio algérienne Nadi Aïssa Messaoudi à Alger abrite depuis dimanche dernier une exposition photo de l’artiste mexicain Alfredo De Stefano intitulée « Brève chronique de lumière » (Le Désert mexicain).
Cette exposition qui dure jusqu’au 31 du mois en cours présente au public 18 photographies qui mettent en relief le rapport homme-désert. Un rapport destructeur et ravageur qui fait que le désert est l’homme. Et que le désert c’est aussi la vie. De Stefano introduit dans l’espace des éléments manufacturés et naturels, entre autres, bois, coton, couteaux, sacs en plastique, nattes, empreintes néfastes du passage de l’homme. C’est ce qui se reflète, à titre d’exemple, dans Cocons, Sac de nuages, Couteaux pour qu’il cesse de pleuvoir, Bruyères de feu ou Bagages pour immigrants. Les photos dégagent des impressions chromogènes et photogènes. Avec les éléments manufacturés et naturels qui y sont intégrés non sans les manipuler, elles traduisent des métaphores où l’ironie se confond avec une colère impuissante. Impuissante face aux effets dévastateurs de l’homme civilisé. On ne peut se contenter seulement de regarder les œuvres de De Stefano. Elles se lisent. Elles ne se dénoncent pas, mais expliquent, car à quoi sert de dénoncer ce que tout le monde sait. Néanmoins, la mémoire devient éphémère et l’homme continue à se croire intelligent à tel point qu’il ignore sa stupidité.
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Posté Le : 25/07/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Amnay Idir
Source : www.elwatan.com