Algérie

Alger et Washington discutent de la situation au Mali et dans le Sahel Le Conseil de sécurité appelle Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel



Alger et Washington discutent de la situation au Mali et dans le Sahel                                    Le Conseil de sécurité appelle Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel
Photo : Riad
Par Abdelkrim Ghezali
Le phénomène du terrorisme et les questions liées à l'Afrique ont été hier au centre des entretiens à Alger entre le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et deux responsables américains, le commandant des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général Carter F. Ham, et le sous-secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Afrique, M. Johnnie Carson. Lors de cette rencontre, M. Messahel a évoqué avec les deux responsables américains «la coopération bilatérale notamment en matière de lutte contre le terrorisme», a-t-on appris auprès de la délégation algérienne. La même source a ajouté que des questions liées à l'Afrique,particulièrement la situation au Mali, en Libye, Somalie et au Soudan, ont été également à l'ordre du jour des entretiens qui se sont déroulés en présence des membres des deux délégations.Par ailleurs, le Conseil de sécurité devait adopter hier une déclaration qui réclame l'abandon du pouvoir par les putschistes à Bamako et la fin des hostilités dans le nord du Mali, selon des diplomates. Le projet de texte, proposé par la France, demande aux militaires mutins de rétablir sans tarder le gouvernement légitime et aux rebelles de déposer immédiatement les armes et d'entamer des négociations. Le texte exprime le soutien du Conseil aux efforts de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) pour rétablir «l'ordre constitutionnel». La Cédéao a décrété un embargo contre les putschistes et les menace d'une intervention militaire. Les pays membres du Conseil «s'inquiètent de la présence dans la région» d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ce qui pourrait, selon eux, «déstabiliser encore davantage» la situation. Ils «condamnent fermement les attaques» des rebelles dans le Nord et «exigent une cessation immédiate des hostilités». Ils invitent les rebelles à «cesser immédiatement toute violence et à rechercher une solution pacifique par un dialogue politique». Les islamistes armés semblent l'emporter sur les rebelles touareg dans le nord du Mali, notamment à Tombouctou, où trois des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été signalés mardi dernier. Dans son projet de déclaration, le Conseil réaffirme aussi sa condamnation du coup d'Etat et son «appel à rétablir immédiatement l'ordre constitutionnel».


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