Algérie

Alger et Tunis sur la même longueur d'onde



Alger et Tunis sur la même longueur d'onde
La situation prévalant en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 préoccupe au plus haut point les dirigeants algériens et tunisiens, car sa frontière est désormais source de sérieux soucis pour les deux pays.Il était donc normal que les développements vécus par ce pays soient au menu des discussions entre les chefs de gouvernement algérien et tunisien. Ainsi, l'Algérie et la Tunisie, qui attachent une importance particulière à la stabilité de la Libye, ont réaffirmé, à l'occasion de la visite à Alger de Habib Essid, la convergence de leurs vues quant à la nécessité de parvenir d'urgence à "un règlement politique" de la crise libyenne. Le Premier ministre tunisien a notamment mis l'accent sur le "soutien" des deux pays aux efforts de l'ONU en ce qui concerne la situation en Libye, tout en souhaitant "l'aboutissement de ces efforts". Dans le même ordre d'idées, M. Essid a estimé qu'il était nécessaire de "se préparer à l'étape qui suivra l'accord", tout en indiquant que les deux parties ont convenu de "jouer un rôle fondamental dans l'actuelle et la prochaine étapes". Enfin, le chef du gouvernement tunisien a révélé qu'Alger et Tunis sont déterminées à lancer "très prochainement" des initiatives en vue d'"accélérer le règlement politique de la crise libyenne".Par ailleurs, on apprend que des membres du Congrès général national (CGN, Parlement non reconnu par la communauté internationale) en Libye sont actuellement en concertation avec des membres du Parlement de Tobrouk, en vue d'une réunion directe entre représentants des deux parties pour entamer des séances de dialogue interlibyen, sans assistance internationale. C'est ce qu'a déclaré hier l'ancien député du CGN, Abdelkader Heouili, lequel a indiqué, dans des déclarations à la presse, que les premières rencontres de dialogue entre membres des deux parties "ont été tenues en Tunisie". Il a affirmé que "la tendance générale" au sein du CGN "soutient le dialogue interlibyen mais refuse les résultats du dernier dialogue parrainé par la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Unsmil/Manul)". Ce rapprochement intervient suite à l'échec des négociations menées à Skhirat au Maroc et à Alger depuis plusieurs mois avec des représentants des deux autorités et d'autres parties libyennes, auxquelles il était parvenu à arracher, début octobre, un accord sur un gouvernement d'union nationale pour sortir le pays du chaos.En effet, l'accord de Skhirat, qui a désigné un Premier ministre (Fayez El-Sarraj) et 17 ministres, n'a pas été entériné par les deux Parlements pour pouvoir entrer en vigueur.Les autorités non reconnues par la communauté internationale (CGN) avaient rejeté cette proposition quelques jours plus tard, et ce fut au tour de leurs rivaux du Parlement libyen de leur emboîter le pas en dénonçant, eux aussi, l'accord.M. T.




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