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Alger et Doha accordent leurs violons CRISE AU NORD DU MALI, REVOLTES ARABES ET QUESTION PALESTINIENNE



Alger et Doha accordent leurs violons                                    CRISE AU NORD DU MALI, REVOLTES ARABES ET QUESTION PALESTINIENNE
Une grande concordance de vues
En dépit des divergences diplomatiques qu'avaient les deux capitales, leurs relations politiques n'ont jamais été affectées.
Si la visite officielle effectuée par l'émir du Qatar, hier à Alger, avait en apparence un caractère économique, il n'en demeure pas moins que l'aspect politique a été largement abordé lors de l'entrevue entre le Président Bouteflika et Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani. Il faut s'attendre donc à l'émergence d'un nouvel axe Alger-Doha qui jouera le rôle d'un véritable lobby au plan international. L'opportunité s'y prête bien maintenant que l'axe Le Caire-Riyadh ne semble pas opérationnel à cause des problèmes politiques inextricables dans lesquels se débat l'Egypte depuis la chute de Hosni Moubarak. Le Qatar étant devenu incontournable au Moyen-Orient et la suprématie de l'Algérie en Afrique du Nord et dans la région du Sahel est avérée. Si on ajoute à cet attelage une manne financière puisée des pétrodollars, et voilà l'axe Alger-Doha constitué. Depuis le début des révoltes arabes, l'Algérie et le Qatar défendaient des positions diamétralement opposées. L'approche qu'avaient les deux pays par rapport à ces révoltes était différente au point de supposer quelques frictions au plan diplomatique même si les relations politiques n'ont jamais été affectées. Alger et Doha ont toujours entretenu des relations de grande amitié au niveau officiel. Les incessants voyages de l'émir du Qatar à Alger le confirment d'ailleurs. Hier, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani a indiqué que sa visite en Algérie traduisait «l'attachement» des dirigeants des deux pays à «la concertation et à l'échange de vues» sur les développements de la situation sur les scènes arabe et internationale, outre l'examen des moyens de renforcer les relations bilatérales. «Je tiens tout d'abord à exprimer toute ma joie de retrouver mon cher frère, Son Excellence le Président Abdelaziz Bouteflika, et lui adresser ainsi qu'au peuple algérien frère les salutations du peuple qatari et ses voeux de progrès et de prospérité pour le pays», a précisé l'émir du Qatar dans un communiqué de presse distribué aux journalistes à son arrivée à Alger. «Ma visite traduit notre attachement permanent à la concertation et à l'échange de vues entre les dirigeants des deux pays frères sur les développements de la situation sur les scènes arabe et internationale, outre l'examen des moyens de renforcer les relations fraternelles solides entre nos deux pays dans les différents domaines au mieux de nos intérêts communs», a ajouté Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani. La visite de l'émir du Qatar s'inscrit dans le cadre des efforts des deux pays et de leur volonté de promouvoir la coopération économique. Une volonté qui s'exprime particulièrement au niveau des investissements consentis dans le cadre du programme quinquennal de développement 2010-2014 auquel l'Etat a consacré 286 milliards de dollars. Un programme, qui offre de très grandes perspectives à la coopération et au partenariat. Cela d'autant plus que l'Algérie possède un grand potentiel d'investissements dans tous les domaines. D'autre part, les deux parties sont parvenues en novembre dernier à la création d'une société mixte pour la réalisation d'un complexe sidérurgique à Bellara dans la wilaya de Jijel avec une capacité de production estimée à 5 millions de tonnes. Ce complexe, qui créera près de 2000 emplois, contribuera également à la réduction de la facture d'importation d'acier de l'Algérie estimée à 10 milliards de dollars par an, soit 20% du total de ses importations. Un intérêt particulier est accordé, en outre, par les deux pays à d'autres secteurs dont l'énergie, les mines, le transport aérien, l'agriculture, les finances et l'industrie. Par ailleurs, et pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays, le président de la République avait signé en novembre 2010 un accord conclu entre les deux gouvernements algérien et qatari relatif à la suppression de la double imposition et l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu signé a Doha en juillet 2008.


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