Alger attend toujours et attendra encore longtemps son statut particulier de capitale la plus peuplée du Maghreb. Ses spécificités pour l'instant sont le fait de subir depuis l'indépendance l'exode rurale, ainsi que celui des métropoles de tout le pays, puis l'interdiction de toute manifestation de masse dans ses limites territoriales.Les statistiques sur le nombre exact de ses habitants est méconnu. Plusieurs chiffres circulent. Le dernier donné par un canal d'information étranger faisait état de plus de 8 millions d'habitants, alors que la ville et ses périphéries n'en comptait que 2.480.000 en 2008 d'après les chiffres publiés par l'Office national des statistiques. Cette concentration de la population urbaine à Alger allait connaître un essor fulgurant à partir de 2010 avec près de 7 millions d?Algérois, et en 2015 selon «Population Data», on frôlait les 8 millions d'âmes. Pourtant, le gouvernement ne cesse de faire des efforts pour décentraliser les pôles économiques qui attirent de plus en plus de monde vers l'une des plus importantes cité du bassin méditerranéen. La ville d'Alger depuis sa fondation par les Phéniciens au IV ème S av. JC n'a jamais constituée une agglomération d'envergure égale à ce qui se passe depuis l'indépendance, au point où les pouvoirs publics se sont intéressés à doter Alger d'un statut particulier, à commencer par la mise en place d'un maire chapeautant toutes les communes se trouvant dans son giron. Alger s'est développé d'une manière anarchique, très anarchique. Aucun plan urbain n'a été à la source de ses fulgurants essors. Dès 2007, les autorités ont prévu de réformer le code communal pour qu'Alger soit géré comme les grandes mégapoles d'outre-mer, en dotant la ville d'enveloppes financières à la mesure de ses recettes fiscales, avec une autonomie administrative selon les principes démocratiques. Ce projet ne verra jamais le jour pour des raisons que personne n'a rendu publique parmi les responsables politiques qui se sont succédés. Alger a bien débuté son émancipation et sa démarcation de la gestion des autres villes en bénéficiant du statut de «gouvernorat» ou la nomination d'un super wali, mais ces tentatives d'élever Alger au rang de super capitale ont toutes étaient remises en question, sans autres explications qu'il n'était pas question de créer plusieurs centres de décision en dehors des prérogatives du gouvernement. L'idée pourrait rebondir, d'un moment à l'autre. Pour l'instant Alger étouffe sous le poids démesurément grandissant de ses habitants.
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Posté Le : 11/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com