Algérie

Alger entre Washington et Paris



Alger entre Washington et Paris
Entre le «il faut continuer à améliorer le climat des affaires» de Joan Polaschik, l'ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique à Alger et les mises en garde de Louisa Hanoune, la SG du parti des Travailleurs, quant aux menaces et pressions économiques ou autres» qui pèsent sur la « souveraineté » de l'Algérie, la tentation de lier les deux discours est forte.Hanoune cite nommément les USA et la France comme étant les Etats qui sont derrière ces chantages « pour mettre le pays à genoux » alors que Washington multiplie les bons conseils en direction d'Alger pour un climat d'affaires plus attractif pour les investisseurs américains.Hanoune est-elle dans son rôle ou voit-elle des impérialistes à chaque coin de rue ' Les menaces de déstabilisation françaises et américaines sont-elles seulement une vue de l'esprit pour une consommation partisane et populiste ou une réalité dangereuse ' La phrase impérative de l'ambassadrice a ce quelque chose de dérangeant dans le verbe d'une diplomate, accompagnant forcément un index injonctif, et qui ne doit surtout pas oublier qu'il y a des lignes rouges à ne pas piétiner ou bien se sent-elle suffisamment en position pour exiger des Algériens plus de flexibilité pour ses compatriotes investisseurs. Ce n'est pas la première fois que l'ambassade américaine se fend de telles déclarations médiatiques, même si elles se limitent pour le moment au seul contexte économique en critiquant continuellement le 51-49, à titre d'exemple.Cette sortie de Joan Polaschnik s'apparente aussi à un rappel à l'ordre dans une conjoncture particulière, supposée ou avérée, d'une lutte d'intérêts entre Français et Américains. En effet, on prêterait aux deux pays une guerre de tranchées avec comme butin l'Algérie par le truchement de candidats à la présidentielle estampillés made in Paris ou Texas. Deux écoles, l'une française encouragée par des ministres-hommes d'affaires, et l'autre américaine portée par celui qu'on a toujours présenté comme l'homme des Américains, Chakib Khelil, s'affrontent en Algérie pour y imposer une vision économique résolument tournée vers les intérêts de l'un des deux pays.C'est ce que tente de dénoncer Louisa Hanoune en criant au loup. Les faits sont pourtant têtus et les pressions réelles sur un gouvernement algérien qui sait que l'indépendance économique passe impérativement par une sécurité sans faille des frontières assaillies de toutes parts par des dangers téléguidés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)