L’utilisation du vélo fait son chemin dans la capitale. Le recours au vélo est à la mode dans plusieurs communes de la banlieue d’Alger.
Faute d’une bonne couverture en moyens de transport, les habitants sont de plus en plus nombreux à prendre la bicyclette pour aller faire leurs achats, se promener ou aller payer leurs factures.
A Ouled Chebel, aux Eucalyptus, à Baraki ou à Sidi Moussa, jeunes et vieux ont fait des deux roues leur moyen de transport préféré. Un recours loin d’être un choix pour nombre d’entre eux, notamment les personnes âgées.
«Je parcours chaque jour près de 2 km pour me rendre au centre-ville», nous dira un habitant de la commune de Baraki, qui est, faut-il le préciser, constitué d’agglomérations urbaines éparses, sans être reliées par des lignes de transport permanentes et performantes.
Dans la commune d’ Ouled Moussa, la situation est encore plus pénalisante. Certains haouchs et ensembles d’habitations sont complètements isolés et dépourvus de moyens de transport. Bien que les chefs-lieux existent, y parvenir a cependant toujours été une véritable corvée pour les résidents. Si les plus jeunes parviennent à parcourir ces distances à pied, les plus âgés, eux, se trouvent sérieusement coincés à certains endroits. Ainsi, il est fréquent de rencontrer des vieux à vélo. Ce que l’on peut considérer comme positif, c’est qu’ils joignent l’utile à l’agréable.
«C’est à la fois du sport et un moyen de transport plus rapide que la marche», nous dira un homme d’un certain âge rencontré dans la commune des Eucalyptus.
Mais ces personnes, épuisées par le poids des ans, ont souvent été victimes d’accidents, dus généralement à la fatigue. L’année dernière, un homme de plus de 70 ans, roulant à bicyclette, a violemment été percuté par une voiture, au centre des Eucalyptus.
A l’origine de l’accident, une mauvaise maîtrise du vélo qui a foncé droit sur le véhicule qui circulait pourtant à une vitesse raisonnable.
«L’homme âgé était tellement fatigué qu’il ne pouvait plus contrôler ses mouvements», a-t-on appris.
Ainsi, si certains habitants voient d’un bon œil le recours aux bicyclettes, d’autres déplorent le laisser-aller flagrant des autorités publiques.
«Il est anormal de ne pas doter les agglomérations urbaines de bus. Chez nous, il n’y a même pas de clandestins», nous dira un jeune habitant de Sidi Moussa.
Les transports de voyageurs ne passent que sur la route principale, distante de plusieurs kilomètres des habitations. Une défaillance maintes fois dénoncées sans que le problème soit définitivement réglé.
Aux Eucalyptus, à titre d’exemple, si la situation est relativement plus supportable, il n’empêche que des habitants de certaines cités sont grandement pénalisés.
«Je fais plus de 1 km pour me rendre à mon domicile. C’est loin. Mon père s’est offert un vélo pour pouvoir se déplacer», nous avoue un habitant de la cité Cheraba.
Selon lui, il est temps de songer à doter certaines agglomérations de lignes de transport public, seule solution à l’enclavement qui frappe ces localités.
Djamel G.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/08/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © D. R. ; texte: Djamel G.
Source : El Watan.com du mercredi 7 août 2013