Algérie

Alger, elles sont de plus en plus nombreuses



Alger, elles sont de plus en plus nombreuses
Flux ? Elles sont de plus en plus nombreuses à envahir clandestinement Alger -Centre et ce, depuis quelques semaines.Il est quasiment impossible de circuler dans les rues de la capitale sans les croiser. On les trouve sur les trottoirs du boulevard Amirouche, les rues Larbi-Ben Mhidi, Réda Houhou, la place des Martyrs ..., enfin un peu partout. Le phénomène s'étend même à d'autres villes comme Boufarik, Birkhadem, Bir Mourad-Raïs, Birtouta, El-Harrach et Boumaati... Certaines occupent depuis quelques jours les escaliers de la Grande Poste, endroit connu pour son flux important de la population.Ce choix n'est pas fortuit, cet endroit étant très fréquenté. Au marché Clauzel, une jeune femme installée à même le sol, tend tous les jours la main. Elle n'est pas seule, deux autres dont une voilée, un chapelet à la main, demandent l'aumône devant la boulangerie du boulevard Colonel Amirouche.Leur vie à Alger se limite essentiellement à deux choses : manger à leur faim et se protéger du froid en cette période hivernale. La plupart trimballent avec elles, leurs enfants, en bas âge, qui, pour certains , sont nés en Algérie.Ces Subsahariennes arrivent, essentiellement du Niger et du Nord Mali, espérant trouver plus de sécurité et être à l'abri. Au départ, des centaines d'immigrantes clandestines se sont refugiées, dans certaines régions, telles qu'Oran, Annaba, Guelma, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, M'sila, Boussaâda, pour s'installer ensuite à l'est d'Alger et dans certaines wilayas, notamment Boumerdès, Blida depuis deux mois.Rencontrée hier à Birkhadem , une femme portant dans les bras son fils devant la porte de la mosquée, nous confie : «Je m'appelle Moura et je viens du Niger.»La mosquée, un lieu privilégié, bien entendu, pour mendier. Difficile de communiquer avec cette femme, puisqu'elle ne parle ni l'arabe ni le français. Langage des signes oblige ! «Je suis venue avec mon mari par Tamanrasset», ajoute-t- elle.«Je ne veux pas retourner dans mon pays, là-bas il n'y a pas d'eau !» Pas très loin d'elle, une autre Nigérienne, assise à même le sol, est en train de mendier avec sa fille Khadidja .De toutes les façons, elle ne cherche pas le confort en Algérie, bien au contraire, elle se contente de quelques pièces d'argent. «Ici c'est mieux, il y a de l'argent et des habits.». Tout près, nous avons rencontré Salah, un Malien installé en Algérie depuis 1998 .Il témoigne : «Je vis en Algérie et je suis heureux. Comme vous voyez je vends des lunettes et le soir je passe la nuit au hammam à raison de 200 DA la nuit.».Interrogé sur les femmes subsahariennes, il nous dit : «En fin d'après-midi, elles partent en bus à Boufarik ou à Blida pour rejoindre leurs familles. Elles occupent un coin, qu'elles aménagent (cartons, plastique) pour passer la nuit dehors.» Nous avons remarqué et tout le monde d'ailleurs a dû le constater que certains bienfaiteurs leur donnent de l'argent, leur achètent des habits et de la nourriture. Mais de manière générale, les Algériens évitent de leur parler.Ce n'est pas par racisme, mais beaucoup plus par prudence ou par peur d'être contaminés par des maladies ! Si la plupart des immigrants à Oran veulent entrer au Maroc par Maghnia, puis en Espagne et donc l'Europe en général, quelle serait la destination exacte de ces femmes qui arrivent par groupes épars à Alger?'




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