Algérie

Alger condamne un «acte terroriste abject»



Alger condamne un «acte terroriste abject»
«Acte terroriste abject», a condamné, hier, le président Bouteflika, l'attentat terroriste perpétré mardi à Tunis faisant 13 morts et 20 blessés.Dans un message adressé à son homologue tunisien, le président de la République a présenté les condoléances de l'Algérie tout en condamnant fortement le terrorisme en général et cette dernière attaque ciblant la voisine Tunisie en particulier. «Nous avons appris avec une profonde consternation la nouvelle de l'attentat terroriste abject qui a visé la Tunisie et fait plusieurs victimes parmi de vaillants hommes qui ne faisaient qu'accomplir leur devoir», a écrit le président Bouteflika dans son message. Il dira, également, «En cette douloureuse épreuve qui frappe le peuple tunisien frère, je vous présente, au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, mes condoléances les plus attristées et exprime au peuple tunisien notre profonde compassion, priant Dieu le Tout Puissant d'accueillir les victimes en son vaste paradis et d'assister leurs familles, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés». Le chef de l'Etat a, de même, tenu à réitérer la position inchangée de l'Algérie contre tout acte terroriste et son soutien inconditionnel aux pays voisins et à la Tunisie en particulier. Histoire, frontières et intérêts communs obligent. «Je tiens à vous assurer, et à travers vous le peuple tunisien frère, de notre entière solidarité et soutien en cette pénible épreuve, tout en réaffirmant notre condamnation avec force de cet acte terroriste abject et notre ferme détermination à poursuivre notre coopération en joignant nos efforts aux vôtres pour exterminer le terrorisme», conclut le Président Bouteflika. En effet, le soutien réciproque entre l'Algérie à la Tunisie ne date pas d'aujourd'hui puisque les Algériens n'oublieront jamais les positions des différents voisins lors des années du terrorisme quand la Tunisie a montré sa solidarité et qui est même devenue la destination préférée des vacanciers algériens fuyant le stress de la conjoncture qui prévalait. Aussi, Alger n'a, en aucun moment, manqué d'exprimer son entière solidarité et son soutien à Tunis depuis les évènements de 2011, notamment depuis le début de la dégradation de la situation sécuritaire, accentuée ces dernières années avec la multiplication des attentats. A Tunis, trois attentats ont marqué l'année 2015 puisqu'en quelques mois, les attaques du musée du Bardo et de Sousse, ont mis en péril la saison estivale et ses revenus touristiques puis ce dernier à Tunis ciblant la sécurité présidentielle et en plein c?ur de la capitale. La réaction de la diplomatie algérienne a été parmi les premières à se manisfester. Une condamnation ferme a été exprimée dans la soirée même de l'attentat par le département de Ramtane Lamamra, précédant celle du chef de l'Etat, sans oublier les différentes condamnations émanant de la population. Il faut dire aussi que l'Algérie a condamné l'attaque de Tunis avec la même détermination exprimée lors des attaques dans d'autres capitales, contrairement à d'autres pays qui ont vite réagi aux attentats de Paris et même observé une minute de silence et de solidarité alors qu'ils tardent encore à le faire suite aux attentats de Tunis. Ceci, bien que le terrorisme reste le même ennemi sur toutes les terres, que les victimes sont des victimes quelles que soient leur nationalité et leur religion et surtout qu'aucun pays n'est à l'abri de ces atteintes. Parmi les autres réactions, celle des Etats-Unis condamnant avec une «grande fermeté» l'attaque terroriste et celle du Conseil de sécurité des Nations unies qui a, à son tour, condamné l'attentat perpétré mardi à Tunis, affirmant qu'aucun acte terroriste ne «détournera la Tunisie de sa marche vers la démocratie». Une occasion pour Ban Ki-moon de «réitérer que les Nations unies continueront à être aux côtés du peuple tunisien dans sa lutte contre le fléau du terrorisme et dans ses efforts pour consolider et renforcer sa démocratie», selon le porte-parole de l'ONU. En somme, les condamnations se sont enchaînées mais n'ont été pas de la même ampleur et de l'importance observées au lendemain des attentats de Paris. Par ailleurs, à Tunis, une réunion de la cellule de crise sous la présidence du chef du gouvernement Habib Essid a été convoquée hier suivie d'une réunion extraordinaire du conseil des ministres et ce, au lendemain de l'attentat à cause duquel le président Béji Caïd Essebsi a instauré l'état d'urgence dans tout le pays et un couvre-feu nocturne dans le Grand Tunis.




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