Alger-Centre : Rue Tanger, le chantier qui n'en finit pas

Les travaux entamés depuis des années au niveau de la rue Tanger, dans la commune d'Alger-Centre, risquent de perdurer.Des échafaudages sont installés ça et là, donnant à cette rue commerçante, connue pour ses restaurants, l'air d'un éternel chantier. Si quelques immeubles ont été restaurés, la plupart restent encore dans un piteux état. Une dizaine d'entre eux connaissent actuellement des opérations de réhabilitation, mais l'on craint que les travaux s'éternisent, d'autant que la cadence d'avancement a toujours été critiquée par les riverains et les commerçants. Ces derniers sont les premiers impactés par cette situation. «Les matériaux des chantiers rendent cette rue moins accueillante, voire repoussante...», s'indigne l'un d'entre eux. D'où l'urgence de «faire vite et libérer les lieux», ajoute-t-il.
Ce qui est loin d'être le cas, sachant que des immeubles, ayant connu des effondrement, ont l'aspect de ruines malgré les travaux engagés mais qui n'arrivent toujours pas à leur terme.
D'ailleurs, les locaux commerciaux situés au rez-de-chaussée sont encore fermés, alors que l'on pouvait les rouvrir et les rentabiliser, d'autant que cette rue n'a jamais désempli. Cependant, ce qui suscite l'incompréhension des milliers de citoyens qui fréquentent cette rue, c'est plutôt le retard dans l'achèvement des travaux de réhabilitation des façades des immeubles. «Comparativement à d'autres quartiers et rues sis dans les principaux boulevards de la capitale, il y a de quoi penser qu'ici c'est carrément le statu quo», s'indigne un homme d'un certain âge ayant l'habitude d'y venir faire ses emplettes.
Un chantier peu rassurant
Selon lui, «bien que des bâches ont été déployées et les échafaudage sont modernes et bien installés, mais circuler tout le temps à proximité d'un chantier, sur une voie exiguë, n'est point rassurant». Une remarque de taille, sachant que la rue Tanger est à la fois ouverte à la circulation automobile et piétonne, ce qui provoque d'interminables bouchons et points noirs. «Cela est gênant et le moindre incident risque de s'avérer fatal», conclut notre interlocuteur.
Outre ces travaux, qui, à force de perdurer, commencent à offusquer les uns et les autres, l'hygiène et la salubrité continuent à faire défaut dans cette rue et ses ruelles annexes, où des milliers de citoyens viennent se restaurer à longueur de journée. De l'avis de nombreux commerçants, l'on ne peut prétendre assurer une hygiène et une propreté irréprochables qu'une fois les travaux de bâtiment terminés. Ce qui n'est certainement pas un luxe irréalisable, car il suffit que les autorités concernées le décident, en mettant les entreprises de réalisation devant leurs responsabilités.
Faut-il préciser que la rue Tanger, où de simples citoyens et des hauts cadres de l'Etat se rencontrent, est un des endroits incontournables du centre d'Alger. Les visiteurs y venaient pour manger la sardine, la loubia, m'hadjeb et autres plats populaires à un prix relativement acceptable. «Espérons que les travaux seront achevés juste à la fin de l'épidémie du coronavirus», nous dira un livreur qui relève que l'activité commerciale était en berne ces derniers temps, suite à la fermeture des fast-foods, restaurants et cafés à cause de la crise sanitaire.
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