Les manifestants ont scandé des slogans contre les tenants du pouvoir actuel, dont «Algérie libre et indépendante !», ou encore «Pacifique, pacifique, justice sociale !». Mais pas pour longtemps, puisque de nombreux policiers, qui ont encerclé les étudiants devant l'entrée de la Fac centrale, n'ont pas hésité à recourir à la matraque pour disperser les manifestants.Les forces de l'ordre ont réprimé, hier, un rassemblement pacifique de quelques centaines d'étudiants devant la Fac centrale, à Alger-Centre, bouclée par un impressionnant dispositif policier. Cette manifestation hebdomadaire, traditionnellement prévue chaque mardi, devancée de deux jours, en raison de sa coïncidence avec la fête de l'Aïd El Fitr, a été une occasion pour les étudiants d'exprimer leur rejet du système politique en place. Avant midi, les manifestants ont scandé des slogans contre les tenants du pouvoir actuel, dont «Algérie libre et indépendante», ou encore «Pacifique, pacifique, justice sociale».
Mais pas pour longtemps, puisque de nombreux policiers, qui ont encerclé les étudiants devant l'entrée de la Faculté centrale, n'ont pas hésité à recourir à la matraque pour disperser les manifestants. Plusieurs interpellations ont été signalées parmi les étudiants, moins nombreux par rapport à l'affluence de la manifestation estudiantine observée chaque mardi. Alors que les passants étaient cantonnés sur les trottoirs, des agents de la police s'employaient à fluidifier la circulation automobile. Toutefois, les manifestants ont réussi à contourner le cordon policier, et ont improvisé une marche jusqu'à la Grande-Poste.
Face à un cordon de police leur barrant le chemin, les étudiants ont fait demi-tour et ont marché vers la rue Arezki Hamani, avant de passer via la place de la Liberté de la presse, rue Hassiba Ben Bouali, où ils ont organisé un rassemblement. Mais là encore, les policiers sont à la charge pour disperser par la force les étudiants. Vice-président de la LADDH, Said Salhi a dénoncé la répression de la manifestation des étudiants par les forces de sécurité. «L'interdiction des manifestations pacifiques continue à Alger.
Le système souffle le chaud et le froid, appelle au dialogue sur fond de répression et d'interdiction, malgré la détermination et la forte mobilisation du peuple algérien d'aller vers un nouveau système qui consacre et respecte les libertés et la dignité. Manifestement, le système résiste, il n'a pas rompu avec les anciennes pratiques du règne de Bouteflika», a-t-il fustigé dans un post publié sur Facebook.
Tandis que le Conseil constitutionnel a annulé, hier, l'élection présidentielle prévue le 4 juillet après avoir invalidé les dossiers des deux seuls candidats, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major, avait appelé mardi dernier à un dialogue fait «de concessions mutuelles» devant permettre une présidentielle «dans les plus brefs délais». S'il a semblé exclure la tenue du scrutin de juillet, Gaïd Salah a refusé les «périodes de transition aux conséquences incertaines», que réclament le mouvement populaire et l'opposition. Pour la 15e semaine consécutive, les slogans affichés, vendredi dernier, par les nombreux participants à la marche hebdomadaire visaient cette semaine encore le chef d'état-major.
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Posté Le : 03/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hocine Lamriben
Source : www.elwatan.com