Algérie

Alger, capitale en mutation



Alger, capitale en mutation
"La forme d’une ville change plus vite hélas que le coeur d’un mortel"... Que dirait le poète devant l’Alger d’aujourd’hui, que les grands travaux engagés au cours des dernières années modifient en profondeur ? Sans doute que cette mutation était nécessaire...
Alger la blanche, ses immeubles classiques et imposants, ses façades rafraîchies, sa baie étincelante... Et son entrée dans la modernité... Comme toutes les grandes capitales d’Afrique, Alger est aux prises avec un double défi : s’adapter sans se trahir. Circulation, urbanisme, construction, la ville est en plein bouleversement.

Le premier défi, c’est évidemment celui de l’entretien d’un patrimoine urbain exceptionnel, laissé à l’abandon pendant les années noires, et qu’il s’agit avant tout de rénover et d’adapter aux exigences de confort modernes. La Casbah, au coeur de la ville, est l’exemple de ce qu’exige une rénovation respectueuse du passé, conservant l’enchevêtrement formidable des passages, des maisons et des terrasses, avec sa vue imprenable sur la baie, le port, la mer lumineuse et active... De meme les beaux immeubles blancs aux grilles et volets bleus qui bordent les grands axes commerçants du centre ville...



Le deuxième défi, ce sont les déplacements : comment désengorger les principales voies de communication, comment faciliter la circulation des voitures et des piétons. L’ouverture du métro constitue de ce point de vue une avancée gigantesque, que des milliers d’Algérois attendaient avec impatience, tant les difficultés furent nombreuses jusqu’à son inauguration. Mais qu’importe le passé et les retards... Il fonctionne désormais, large, aéré, bien organisé, fluide. De même les nouvelles voies de circulation rapide permettent une meilleure desserte automobile. Tout n’est pas encore parfait... Mais l’amélioration est évidente.


Le troisième défi, c’est le logement et la constuction de bâtiments modernes pour accueillir les activités économiques en plein essor, grâce à la bonne santé financière du pays. Les quartiers résidentiels périphériques poussent comme des champignons après la pluie, avec des ensembles bien conçus, avec des choix architecturaux adaptés et souvent originaux. Les bâtiments destinés à accueillir les activités tertiaires se multiplient également.


L’impression générale est celle d’une ville en chantier, où l’activité immobilière bat son plein : si l’on en croit le vieil adage des économistes, "quand le bâtiment va, tout va...", la capitale algérienne est aujourd’hui en pleine forme, et l’activité n’y manque pas...




Comme si l’Algérie, premier pays arabe à avoir connu son "printemps", dans la décennie 1980, retrouvait cette énergie vitale que l’Islamisme violent de la décennie 1990 avait trop tôt fauchée. Désormais les plaies sont pansées. La croissance reprend ses droits. Et la ville, bien réveillée, reprend sa croissance naturelle !


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