Alger, capitale des inondations

Pour paraphraser un internaute, Alger est la capitale des inondations. Effectivement, depuis des décennies, la capitale est sous l'eau dès que les premières pluies automnales apparaissent. Le trafic routier est paralysé, les habitations et les commerces sont noyés. L'opération de démolition des constructions illicites sur les terrasses d'immeubles vient d'aggraver le problème tant que les travaux de déblaiement des gravats n'a pas été menée à son terme. Plusieurs familles en pâtissent et se retrouvent greffés à la liste des victimes des intempéries.Si le phénomène est récurent, il démontre l'incapacité des responsables qui se sont relayés à la tête des structures de gestion de nos villes d'éradiquer le spectre des inondations. Le cas de l'avenue de l'ALN en est un exemple édifiant. Ce point noir de la capitale durera aussi longtemps qu'une solution d'envergure ne sera pas décidée et entreprise rapidement. Il s'agit de surdimensionner le réseau d'évacuation existant se trouvant au-dessous du niveau de la mer et de contrer l'effet des vagues marines qui empêche l'écoulement des eaux pluviales vers la mer.Sur les hauteurs d'Alger, les travaux de réalisation du collecteur intercommunal censé drainer les eaux de pluie depuis El Biar vers le port, en passant par d'autres communes, n'est pas encore réceptionné. Le retard qu'il accuse n'est pas pour autant expliqué depuis l'annonce de son achèvement prévue en juillet dernier. D'autres raisons, moins complexes à résoudre, mais qui ont la peau dure, concourent à créer des situations de saturation des canaux d'évacuation.Une situation encouragée par l'apathie des responsables locaux devant le non-respect de la réglementation concernant les zone de stockage et de vente des matériaux de construction, l'incivisme du citoyen quant à la gestion de ses déchets particulièrement les gravats . Il en sera ainsi pour la capitale et pour longtemps tant que des sanctions ne seront pas prises à l'encontre des organismes budgétivores chargés d'assurer toutes les commodités urbanistiques à une ville censée être la vitrine du pays.