Algérie

Alger "capitale" de l'imamat



Alger est aujourd'hui la destination convoitée et privilégiée des imamsDes imams algériens seront envoyés au Canada et en Italie. Des imams américains, des muftis russes, ceux des pays des Balkans, du Singapour et des étudiants indonésiens de la «charia» devront débarquer très prochainement en Algérie.
Après le ballet des politiques, des hauts gradés de l'armée et des experts dans la lutte antiterroriste, venus du monde entier, Alger est aujourd'hui la destination convoitée et privilégiée des imams, des muftis et même des étudiants de la «charia». Et pour preuve, six imams sont venus des Etats-Unis pour recevoir une formation -à moyen terme- consistant à lutter contre l'extrémisme religieux et qui sera dispensée par des cadres du département de Mohamed Aïssa, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Ce dernier qui était l'invité, vendredi dernier, du Forum des Citoyens organisé par le groupe de presse Ouest Tribune, a expliqué que l'objectif de cette formation est de protéger les Etats-Unis de l'extrémisme religieux. Il a également indiqué que les Etats-Unis avaient dépêché plusieurs hauts responsables en vue de s'inspirer de l'expérience algérienne en matière de lutte contre l'extrémisme religieux. Le ministre a fait savoir que des imams algériens seront envoyés au Canada, ajoutant que des muftis russes, ceux des pays des Balkan, de Singapour et des étudiants indonésiens de la «charia» devront débarquer très prochainement en Algérie. L'invité du forum de Ouest Tribune a rappelé que 120 imams algériens exerçaient en France et qu'un groupe d'imams sera envoyé en Italie pour encadrer la vie spirituelle dans ce pays. Ainsi, l'Algérie qui a mis en place une stratégie portant lutte contre le terrorisme et l'extrémisme religieux, avec des concepts nouveaux et des méthodes modernes aussi bien dissuasives que préventives, est devenue une référence. L'expérience algérienne dans la lutte antiterroriste et le radicalisme est aujourd'hui de notoriété mondiale. Il semble clair que les puissances mondiales ont pris conscience que le terrorisme n'a ni religion ni frontière et face à sa menace grandissante, elles ont décidé de se tourner vers l'Algérie, un pays qui après avoir payé un lourd tribut durant la décennie noire a réussi à vaincre ce fléau. Même si la lutte se poursuit toujours, l'Algérie est devenue un des pays les plus sûrs au monde. Elle figure à la septième place du classement 2017 des pays les plus sécurisés au monde, selon un sondage établi par l'institut américain Gallup. Cette réussite, l'Algérie la doit à sa politique de réconciliation, de prévention et de déradicalisation. Une politique, consignée dans un document intitulé «l'Algérie et la déradicalisation, une expérience à partager», qui est à chaque fois dispensée dans les grandes conférences portant sur ce thème. Une confirmation de la volonté de l'Algérie de faire bénéficier le monde entier de son expérience. D'ailleurs, plusieurs pays ont exprimé leur intérêt. L'UE, pour rappel, avait, par la voix de son coordinateur de la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, affiché son souhait de fructifier ses rapports avec l'Algérie pour combattre le terrorisme et démanteler les cellules de recrutement des jeunes dans les rangs de la nébuleuse terroriste Daesh. L'Algérie a ainsi été sollicitée pour faire partie d'une cellule de coordination de lutte contre le terrorisme à Bruxelles, afin de faire bénéficier l'Europe de sa longue expérience dans la lutte contre la radicalisation de la jeunesse. De même, le directeur du Centre canadien de prévention de la radicalisation menant à la violence, Herman Okomba-Deparice, s'est dit intéressé par l'expérience algérienne dans la prévention et la formation des imams pour lutter contre la radicalisation violente. «Je suis ici pour apprendre de l'approche algérienne de la lutte contre la radicalisation violente. Notamment pour ce qui est de la formation des imams. Une approche algérienne qui fait la promotion d'un islam de tolérance pour renforcer le vivre ensemble», a-t-il affirmé dernièrement. Il y a aussi le coordinateur adjoint par intérim du bureau de la lutte contre le terrorisme du Département d'Etat américain, Raffi Gregorian, qui a salué l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme, appelant à «partager cette expérience avec les autres pays du monde». Londres ou encore bien d'autres pays, reconnaissent aujourd'hui, que la stratégie algérienne pour lutter contre le fanatisme est concluante. Cette stratégie, soulignons-le encore, repose sur la lutte contre les facteurs de marginalisation et d'exclusion, la promotion de la justice sociale et de l'égalité des chances. Elle s'appuie sur la Réconciliation nationale, la promotion de la démocratie, de l'Etat de droit, de la bonne gouvernance, des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que l'indépendance de la justice.
Elle met en avant les valeurs humaines, de modération et de tolérance, prônées par l'islam. Ce qui démontre, sans conteste, que l'Algérie réussit à lever l'amalgame entre l'islam et le terrorisme, participant par là même à lutter contre l'intolérance et la recrudescence des crimes et des discours de haine à l'égard des musulmans.


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