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Alger accuse un déficit de 30 marchés



Alger accuse un déficit de 30 marchés
Les marchands à la sauvette s'apprêtent à réinvestir le terrain perdu aux abords des marchés de proximité ouverts, particulièrement aux alentours des toutes nouvelles cités.Que la ménagère soit rassurée, il n'y aura pas de pénurie de légumes tout au long du mois de Ramadhan qui frappe à nos portes. C'est ce qui a été convenu entre la corporation des fellahs et les responsables des marchés de gros et de demi-gros d'Alger, a-t-on su de Boulenouar Hadj Tahar, président de l'Association nationale des commerçants et des artisans."Donc, il n'est nul besoin de recourir au stockage de légumes, qui nourrit plutôt la rareté et converge inévitablement vers l'inflation des légumes. Cette manière d'agir ô combien condamnable doit être proscrite, puisqu'elle fait le jeu des spéculateurs. Outre cela, l'emmagasinage de légumes et autres produits de première nécessité à la veille du mois de Ramadhan crée évidemment le manque, voire l'insuffisance de l'article ou de la denrée sur les étals et facilite donc l'inflation. Pour l'exemple, la pomme de terre fraîchement cueillie des vastes pâturages de Aïn Defla et de Mostaganem garnira les étals des souks d'Alger jusqu'à la fin du mois d'août", a tenu à préciser notre interlocuteur. Mieux, au-delà de l'échéance du mois d'août, les étals des souks d'Alger foisonneront de la pomme de terre récoltée dans les régions des Hauts Plateaux.Du reste, la démarche convenue et adoptée entre le "holding" d'agriculteurs qui reste à inventer pour le bien des gens de la terre et le "consortium" de mandataires de marchés de gros qu'il faut songer à fonder au plus vite tend vers une seule et même optique ! Celle d'endiguer à tout jamais le spectre de la récente pénurie de la pomme de terre qu'il a fallu ramener de Biskra et qui était cédée à 70 DA au cours du mois de mars écoulé. Donc, tout compte fait, il y aura plein les étals de la tomate pour le coulis de la chorba, de la salade pour les hors-d'?uvre, les haricots verts sautés accompagnés d'une grillade, les poivrons pour l'indétrônable h'mis et l'aubergine pour être grillée ou farcie à la viande hachée. Seul couac et comme pour ne pas faillir à l'envie de ces "affairistes" d'aller un peu plus haut dans la mercuriale, notre interlocuteur n'écarte pas une hausse des prix qu'il estime inévitable aux trois premiers jours du Ramadhan.Donc, le tout est de tenir bon, du fait qu'il est prédit que le prix de la viande rouge restera stable eu égard à l'ouverture de 150 points de vente répartis entre Alger et l'Algérie profonde. L'initiative pilotée d'une façon conjointe entre le staff du ministère du Commerce et son homologue de l'Agriculture ambitionne de maintenir la barre là où elle est déjà au seuil du coût qui est assez onéreux.Néanmoins, ce n'est pas le cas du prix de la volaille, destinée à un réajustement au lieu d'une augmentation. "Le réajustement du prix se veut un encouragement à l'élevage", a ajouté notre interlocuteur.S'agissant des douceurs, notre interlocuteur a cru bon d'ajouter : "Dorénavant, ne s'improvisera pas qui veut marchand de zlabia ou de qalbellouz en raison de l'interdiction du changement de l'activité commerciale qui est toujours en vigueur durant le mois de Ramadhan."Seulement, le pire est à craindre sur le front du marché informel, où les camelots s'apprêtent à réinvestir le terrain perdu aux abords des marchés de proximité ouverts sur la piétonnière Ferhat-Boussaâd (ex-Meissonnier), au souk en folie de Ben Omar (Kouba) ou à El-Biar pour ne citer que ces... bazars qui ont pignon sur la rue et la ménagère.D'ailleurs, à ce propos, notre interlocuteur a fait de la lutte contre l'économie parallèle son cheval de bataille : "Sachant qu'Alger accuse un déficit de 30 à 40 marchés de proximité, les marchands à la sauvette s'investissent ainsi là où il y a foule, particulièrement aux alentours des toutes nouvelles cités à Ouled Chebel, à Sidi M'hamed de Birtouta. Donc, il y a tant à faire pour satisfaire une population sans cesse croissante au niveau des 57 communes d'Alger. D'où notre souci d'en finir avec ces vendeurs informels, qui sont en réalité un maillon de distribution, voire un point de vente qu'utilisent toute honte bue certains producteurs et importateurs pour écouler des denrées alimentaires dont la date de péremption est arrivée à terme, sinon dépassée. D'ailleurs, le cas est d'autant récurrent chaque année à pareille période, où la vigilance du consommateur a tendance à baisser à la faveur des prix attractifs pratiqués à la criée et qui défient toute concurrence. Pis encore, le mois du jeûne est tout indiqué pour des écarts sur la voie publique, du fait que les pouvoirs publics confondent piété et tolérance envers ces camelots qui abusent ainsi de la crédulité du consommateur."Pour conclure, comme si c'était demain la fête de l'Aïd El-Fitr, le débat autour de la liste des commerçants éligibles à la permanence est d'ores et déjà engagée et cela est rassurant.Louhal N.


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