Algérie

Alger a eu peur de dormir



Alger a eu peur de dormir
Des dégâts heureusement mineursLa chaleur suffocante et le fort orage de cette nuit du 1er au 2 août n'étaient pas là pour arranger les choses, car dans la croyance populaire, ce temps orageux, mais chaud est le signe d'un tremblement de terre qui se profile!La nuit de vendredi à samedi a été très longue pour les habitants d'Alger la Blanche! Au lendemain du séisme de magnitude 5.6 sur l'échelle ouverte de Richter qui a frappé la capitale et ses environs, les Algérois ont eu du mal à trouver le sommeil.Le traumatisme de la veille, ajouté au fait que le spectre du séisme du 21 mai 2003 et les fortes répliques qui ont suivi, étaient toujours vivaces, vous obtiendrez une population angoissée qui n'a pas fermé l'oeil de la nuit!La chaleur suffocante et le fort orage de cette nuit du 1er au 2 août n'étaient pas là pour arranger les choses, car, la croyance populaire dans ce temps orageux mais chaud est le signe d'un tremblement de terre qui se profile! Cette situation a fait qu'Alger et ses environs ont retrouvé une vie nocturne disparue depuis l'Aïd el Fitr. Comme par magie, les rues d'Alger et sa banlieue grouillaient de monde et cela malgré la pluie. En famille ou entre amis, les Algérois se sont installés sur les bancs, trottoirs et jardins publics...Certains passent leur temps à jouer aux dominos ou aux cartes, d'autres discutent pendant qu'ils sirotent un thé ou dégustent une glace. On se croirait être revenu une semaine en arrière avec les belles soirées ramadhanesques!Enfin, à un degré près, car ce n'est pas l'attente de l' «imsek» qui les a amenés ici, mais la peur d'un nouveau séisme. C'est ce qu'avoue sans aucune gêne Yahia, trentenaire fonctionnaire de son état. «Makache redjla fel zenzela (il n'y a pas de quoi bomber le torse avec les tremblements de terre). Oui, j'ai peur et je suis ici pour passer le temps et ne pas rentrer chez moi par crainte d'une nouvelle secousse», admet-il. Ahmed, lui, était accompagné de sa petite famille. Cornet de glace à la main, ils déambulaient dans l'artère de Didouche Mourad. «Je voulais me reposer ce week-end après un Ramadhan dur et éprouvant. Donc il n'était pas question que je sorte ce soir, surtout avec cette pluie», affirme-t-il. «Mais après le tremblement de terre de ce matin (hier, ndlr), ma femme et mes enfants ont eu peur de rester à la maison, alors j'ai décidé de sortir pour se fatiguer afin de tomber K.O. quand on va rentrer à la maison», ajoute-t-il en se réjouissant que ce soit le week-end, ce qui lui permet de veiller. Si certains avouent leur peur, d'autres préfèrent la cacher par «redjla» (fierté).C'est le cas de Samy. La peur et l'angoisse se lisaient sur le visage de ce jeune étudiant qui ne parlait que du tremblement de terre de la matinée. «Non, non. Je n'ai pas peur. C'est le week-end et je suis là pour passer une bonne soirée avec mes amis», assure-t-il avant de se faire chambrer par ses amis...L'angoisse suscitée par ce séisme n'était palpable que dans la rue. Sur les réseaux sociaux, on pouvait lire la peur des gens. D'abord, du fait que la majorité des «facebookeurs» étaient restés connectés jusqu'à l'aurore.Ensuite, par les statuts Facebook ou les messages Twitter publiés par les internautes, par rapport à la peur qui les a gagnés en cette nuit pluvieuse. «L'Algérie a peur de dormir», écrit Linda sur son mur Facebook. Les «j'aime» ne tardent pas à tomber par centaines, tout comme les commentaires. «Oui, moi aussi je n'arrive pas à dormir. Je fais une crise d'angoisse», est par exemple la réponse d'une de ses amies. «Je n'ai vraiment plus envie de dormir. J'ai peur», écrit, de son côté, Sidou qui reçoit tout autant de messages que Linda. «La nuit va être longue. Je tremble, j'ai peur. Il est 5 h du matin, c'est l'heure fatidique et je n'ai pas encore fermé l'oeil de la nuit, Ya Hafid ya setar», poste Mounira sur son compte Twitter pour témoigner de sa détresse.Les messages pleuvent. Les amis lui «retweettent» des messages où des experts rassurent qu'il n'y aura pas d'activité sismique plus importante que celle de vendredi dernier. Bref, c'était la nuit de l'angoisse à dernier Alger...




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