Organisé du 26 juin au 7 juillet à la place de la Liberté de la presse, sise à la rue Hassiba Ben Bouali (Alger), le 6e Salon du miel et des produits apicoles peine à attirer du monde.
Même le thème, en l’occurrence «L’abeille, gardienne de l’environnement» n’a pas réussi à ce jour à captiver l’attention des Algérois.
Faute sans doute d’une bonne pub couplée à l’approche du mois de Ramadhan, beaucoup de gens ignorent en effet la tenue d’une telle manifestation, pourtant très utile pour la promotion de ce produit dont les vertus médicinales insoupçonnées ne sont plus à prouver, tant il commence peu à peu à se substituer aux traditionnels médicaments.
En tout cas, un grand nombre d’Algériennes et d’Algériens n’hésitent pas à recourir au miel pour se soigner. Mais pas seulement. Car ces dernières années, la tendance tourne plutôt vers les produits de soins ou cosmétiques qui sont préparés à base de miel et de plantes médicinales.
Pour 400 DA la boîte, des exposants proposent des crèmes et des gels pour traiter le rhumatisme, les varices, le psoriasis, l’acné, la cellulite ou encore les chutes de cheveux et les rides.
«Ce sont des produits qui sont disponibles depuis deux ans déjà mais en l’absence d’intervenant dans le circuit commercial, on ne les retrouve pas dans les magasins», explique une exposante parmi la vingtaine de participants venus de Boumerdès, Blida, Ghardaïa ou encore Tissemsilt à cette 6e édition.
Le peu de visiteurs qu’on a surpris dans la place de la Liberté de la presse estiment que cette foire constitue une excellente opportunité pour s’offrir le vrai miel.
«C’est 100% naturel, je vous le dis en connaissance de cause, car j’ai l’habitude d’acheter ici chaque année», nous assure Salah qui souligne que les prix, même s’ils restent élevés, sont moins importants qu’ailleurs.
Ces derniers oscillent à ce sujet entre 2.000 DA/kg et 3.200 DA/kg, selon la variété du miel, qu’il soit à base d’eucalyptus, de jujubier, d’orange ou de montagne.
«Le miel de l’Algérie est très prisé du fait de sa bonne qualité», soutiennent de nombreux exposants qui confient que pour cette année, la récolte n’est pas fameuse.
D’où d’ailleurs, la hausse des prix constatée ici et là.
«C’est à cause en grande partie des conditions climatiques », ont-ils expliqué.
Selon les statistiques de la fédération algérienne des associations d’apiculture qui parle de l’existence de 200.000 apiculteurs, la production du miel dans notre pays tourne autour de 50.000 tonnes à 60.000 tonnes par an quand la consommation atteint à peine 90 grammes/an contre par exemple 300 grammes dans les pays du Moyen-Orient.
Et pour répondre à la forte demande, l’importation devient une nécessité et chaque année, on compte quelque 5.000 tonnes de miel provenant de la Turquie, d’Espagne ou d’Allemagne.
S. A. M.
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Posté Le : 09/07/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D.R ; texte: S. A. M.
Source : elmoudjahid.com du mercredi 3 juillet 2013