Algérie


Alger
Constat n Aliment du bétail à même le trottoir, produits alimentaires vendus dans les abribus, légumes et fruits, vêtements devant les mosquées, des usines de production qui se transforment en fermes, telle est la triste image actuelle d'Alger.C'est ainsi l'image que renvoie la capitale en 2015. Et à l'approche de l'Aïd el-Adha, ce décor s'accentue au su et au vu des autorités locales censées assurer un meilleur cadre de vie aux Algérois déjà asphyxiés par les embouteillages et d'autres problèmes au quotidien. Comme chaque année, durant cette période de fête, Alger et ses banlieues n'échappent ni à l'avidité des maquignons ni à celle de certains énergumènes qui s'engagent occasionnellement dans ce réseau commercial dans l'espoir d'engranger une fortune. L'absence de contrôle, par les services concernés, a favorisé la vente anarchique de l'aliment du bétail qui occasionne, comme à l'accoutumée, d'immenses désagréments dans les grandes villes.Des jeunes et moins jeunes investissent dans ce créneau et profitent de la cherté de ce produit (400 à 500 DA) en l'exposant dans des espaces publics, devant les marchés, les magasins d'alimentation générale et même devant les écoles. A Birkhadem, de petits écoliers ont été contraints d'emprunter la route faute de trottoirs libres. A la descente de la rue Bab Djdid, nous avons constaté de visu que l'aliment du bétail est exposé en vitrine dans une quincaillerie. Hallucinant?! Cela ne semble nullement déranger, ni susciter la curiosité des passants ou automobilistes qui empruntent cette ruelle ou du moins les habitants du quartier. L'autre problème qui a envenimé la situation est lié à la location des locaux pour les bestiaux. Ce phénomène bat son plein aussi bien dans les quartiers populaires que dans les quartiers huppés. Pis encore, certains industriels s'engagent dans cette activité en transformant leurs unités de production en fermes. A Tixeraïne, plus exactement à la rue Haffar qui mène vers l'autoroute Alger-Bilda, la vente de ces bêtes se fait le plus normalement du monde et sans soucis à des clients qui sont généralement les habitants du quartier ayant dans l'esprit de faire une bonne transaction, c'est-à-dire, avoir un mouton en bonne santé et ne portant pas de blessures apparentes. Par ailleurs, nous avons constaté les importantes arrivées de camions transportant ces bêtes pour livraison, dans de mauvaises conditions. Bien entendu, «ça ne sent pas la rose?!.» On se demande comment ces mêmes habitants ont toléré ce genre de pratique qui a empoisonné la vie de toute la population de cette commune. Dans le même sillage et si on a l'habitude de voir des vendeurs proposer quelques produits alimentaires tels que l'eau minérale fraîche, des gâteaux dans les arrêts de bus, nous avons été choqués de voir certains arrêts de bus transformés carrément en fastfood. Par ailleurs et cela se passant à l'arrêt de Tafourah, nous avons remarqué un vendeur qui a étalé sur le banc même de la station, d'importantes quantités de produits alimentaires, tels que des ?ufs bouillis, m'hadjeb, eau minérale, jus, bourek et boissons gazeuses dans l'indifférence totale et de surcroît sans nulle crainte? no comment.




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