Algérie


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En dépit de la disponibilité des traitements thérapeutiques, pour la grande majorité des maladies, notamment pour les maladies respiratoires et des allergies, et malgré la disponibilité des ressources financières, ne serait-ce que pour cette période, le marché du médicament continue à connaître des pénuries.Si ce n'est pas celle de médicaments, ce sont celles des consommables ou des tests ainsi que d'autres compléments, nécessaires à la prise en charge des patients. Le Pr Habib Douagui, chef de service pneumo-allergologie, au CHU Beni Messous, a affirmé que les structures de Santé souffrent, depuis neuf mois, d'une pénurie de tests d'allergie. Il a tenu à expliquer, lors d'une conférence de presse, tenue avant-hier, à l'hôpital de Beni Messous, sur le 6ème Congrès euro-africain d'allergologie et d'immunologie, prévu du 27 au 29 mai, à l'Hôtel ‘Sheraton', que cette pénurie est due au retard dans l'élaboration des programmes prévisionnels d'importation. Il précisa que l'Institut Pasteur avait l'habitude, dans le passé, d'importer les médicaments thérapeutiques de l'allergie avec les tests, mais, depuis une année, les laboratoires producteurs de ces médicaments ont dissocié cette vente en deux : l'une pour les traitements thérapeutiques et l'autre pour la vente des tests d'allergie, ce qui a contraint l'Institut Pasteur à faire un double travail, avec un retard du programme prévisionnel.Le Professeur qui n'a pas cessé de faire l'éloge de notre système de Santé, avec la notion de la gratuité des soins, a appelé, tous les acteurs concernés, à préserver cet acquis en rationalisant les coûts et en organisant les importations. Autrement dit, il appelle pour une politique d'importation de médicaments plus organisée et plus moderne, afin de mettre fin aux dysfonctionnements qui existent, depuis l'élaboration des programmes d'importation des médicaments jusqu'à leur distribution.Il recommande l'élaboration des programmes prévisionnels tous les mois, au lieu de les faire chaque semestre ou chaque année. Il fait une remarque assez pertinente, en lançant qu' « il ne faut pas penser à soulager et à faciliter le travail des laboratoires sollicités, mais il faut assurer l'approvisionnement rationnel de notre système de santé». Enfin, toutes ces questions, notamment, celles d'ordre scientifique seront débattues par d'imminents experts nationaux et étrangers (Africains et Européens), lors de ce 6ème Congrès organisé, sous le haut patronage du président de la République, à l'Hôtel ‘Sheraton', par l'Association algérienne de l'asthme, d'allergologie et d'immunologie clinique (SAAIC).Il sera question, d'évoquer des allergies médicamenteuses, allergies oculaires, l'asthme professionnel. De même qu'il sera évoqué les allergies et contrôle de l'asthme, dans la Bassin méditerranéen, dans les pays du Maghreb et en Afrique subsaharienne. Pas moins d'une trentaine de Laboratoires dont des nationaux, y participeront et plus de 500 praticiens sont attendus à cette rencontre scientifique d'envergure qui sera encadrée par des experts étrangers et algériens.Le Pr, Habib Douagui a voulu donner un avant-goût de cette manifestation scientifique en annonçant la création de l'Académie africaine de Recherche en Allergologie et en Immunologie clinique, à l'issue de la clôture du congrès. Cette académie, qui sera installée en Algérie, formera entre autres des étudiants africains et maghrébins. A titre indicatif, environ 25 % de la population algérienne, soit 3 millions d'Algériens souffrent d'une rhinite allergique qui peut évoluer en asthme dans le cas où le malade n'est pas pris en charge médicalement, selon le Pr Douagui.




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