Algérie

Alerte générale sur les ports secs



Toutes les enquêtes douanières sur les produits importés via les ports secs piétinent. Durant des décennies, des milliers de milliards de DA ont échappé et échappent toujours à tout contrôle douanier et autre. En attendant la vérification d'autres importations effectuées ces deux précédentes années, les services des douanes algériennes font état de l'existence de plusieurs ports secs ou prétendus comme tels ne répondant à aucune condition réglementant ce type d'activité. La toute dernière opération révèle un préjudice commis au Trésor public. A lui seul, Il s'élève à 2.600 milliards DA.Si les occupants de ces ports secs sont connus pour être majoritairement des proches d'officiers supérieurs de l'ANP, il reste à l'enquête officielle de le confirmer et aussi de mieux situer les responsabilités. C'est ce qui fait défaut depuis des années. Ce dont ont profité les auteurs des infractions transformées en quotidien par tous les opérateurs en charge de ce type d'infrastructure économique. Ce qui explique pourquoi la multitude d'enquêtes entamées n'ont pas évolué. Pis, elles sont restées au stade d'initiatives internes rapidement étouffées par les donneurs d'ordre auxquels les rapports étaient destinés au niveau des structures compétentes de l'Etat. D'autres sources affirment qu'il n'existe pas, à ce jour, de rapport officiel pouvant permettre de situer avec exactitude qui a fait quoi. D'où cette conclusion de tout un chacun quant au trafic d'influence qui a imposé l'absence de toute évolution dans les enquêtes entamées. C'est, notamment, le cas de l'affaire « LG » ou celle toute récente impliquant le fils du général Tartag l'ex-chef de la DRS dans des marchandises importées non déclarées pour un montant de 26 milliards DA. Plusieurs sources se rejoignent sur l'inexistence d'un quelconque rapport officiel quant à la mainmise de certains officiels de l'armée sur les ports secs et sur le trafic d'influence auquel ils s'adonnent au vu et su des autorités portuaires. «Il est indispensable de penser et mettre en application une autre forme de gestion des ports secs. Avec celle actuellement en cours, toute démarche allant dans le sens d'une reprise en main des ports secs serait vaine», indiquent les mêmes sources. Cette autre forme de gestion des ports secs pourrait être celle entamée ces derniers jours sur l'ensemble du territoire national. Elle est caractérisée, soulignent nos sources, par une plus grande rigueur dans la gestion appuyée par des prérogatives plus larges accordées aux services de douanes. Ce que semble confirmer la mise en route avec une grande rigueur du contrôle des activités des ports secs. Les dossiers relatifs aux anciennes affaires dont celle « LG » seront rouverts. «Les enquêtes y afférentes n'ont pas été bouclées pour défaut d'autorisation bloquée par le cercle des influences. Ce qui n'avait pas permis d'analyser les données contenues dans les dossiers des importateurs mis en cause», indique un officier de douanes sous le sceau de l'anonymat. Il faut croire que malgré les moyens humains et matériels ainsi que les équipements dont disposent les douanes algériennes, nul responsable du haut lieu ne s'est pressé pour l'ouverture d'une enquête. Ou pour décider de la mise en place d'une commission d'enquête. Selon nos sources, cet handicap devrait disparaître avec la mise en application des nouvelles données de contrôle aux frontières. Notamment, celle en relation avec la gestion des ports secs. Il est dit qu'aucune influence d'où qu'elle vienne ne sera permise sous peine de poursuites judiciaires avec une sévère condamnation pénale de son ou ses auteurs. Il est dit que le port sec réintégrera la mission qui lui est impartie par la loi. C'est-à-dire être un véritable facteur de développement économique. Et pour cause, dépôt temporaire de marchandises dans le prolongement naturel des activités maritimes. Cette infrastructure joue le rôle de gardien de nos frontières économiques. Intégrité, rigueur, sérieux et compétences seront les principaux critères sur lesquels fonctionneront les gardiens de nos frontières économiques. «Toute opération d'importation se fera dans le strict respect de la légalité. Ceux qui, hier, se cachaient derrière des galons pour imposer leur loi ont intérêt à activer dans la légalité. Aujourd'hui, c'est le «Hirak» qui commande et c'est lui qui appellera à sanctionner tout dépassement», atteste notre même source.


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