Algérie

Alerte aux sangliers !


Faute de prédateurs, tout au long de la chaîne alimentaire, et enl'absence de battues pour ramener les bandes à des effectifs tolérables, lessangliers dont le nombre ne cesse d'augmenter font, de l'avis de nombreuxfellahs, des dégâts considérables aux cultures et arrivent même à menacer leshabitats isolés dans les campagnes et même en bordure des petitesagglomérations.  A onze kilomètres de Constantinesur la route de la forêt de Draa Naga, la vallée fertile de l'Oued Défla où sepratiquent des cultures irriguées, est devenue un «champ de bataille» dévastéepar le passage incessant de troupeaux de sangliers, dont les traces sontvisibles sur le terrain. Les exploitants agricoles, qui pratiquent la culturede la pomme de terre, grâce aux quatre retenues collinaires réalisées en 1990sont découragés : « Nous sommes en bute à de véritables attaques de bandes desangliers, qui, de nuit et même de jour, font des intrusions dans nos parcelleset piétinent nos cultures maraîchères. Le plus souvent nous élevons desclôtures en haies vives, mais celles-ci sont défoncées comme des fétus depaille. Rien n'arrête ces troupeaux, qui, de bon matin ou avant la tombée de lanuit, quittent le couvert végétal constitué par la forêt de Draa Naga pourdéferler sur la plaine et pousser jusqu'au cours d'eau en aval pour s'abreuver.Sur leur route, ils tracent des sillons à la recherche de racines fraîches,n'hésitant pas à retourner les champs cultivés ».  Le reste du temps, ils seréfugient en forêt, où ils trouvent des glands riches en protéines, nous disentdes ingénieurs agricoles rencontrés sur le périmètre irrigable de Lamblèche.Des demandes ont été adressées aux autorités compétentes, dans le butd'organiser des battues avec l'association des chasseurs. Mais rien n'a étédécidé depuis des années et les troupeaux de sangliers prennent avec le temps,des proportions jusque-là inégalées, au point de rendre aléatoire la pratiquede cultures intensives et notamment celle de la pomme de terre.
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