Algérie

Alerte au piratage en France Les portables algériens sont-ils à l'abri ?



Est-il techniquement possible de pirater la ligne de votre GSM, accéder frauduleusement à votre portable pour ensuite utiliser à votre insu votre crédit téléphonique ? Ce n'est pas de la science-fiction. On est même capable de vous envoyer un virus qui détruit la carte SIM et endommage le portable. Ceci a été confirmé par Motorola, Sagem et Nokia entre autres. Si à ce jour, en Algérie, les trois opérateurs de téléphonie mobile aussi bien que l'Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) ne font état d'aucun cas de ce type, en France en revanche, ce genre de pratiques est bel et bien réel. Le ministère français de l'Intérieur vient même de lancer une alerte contre ce qu'on appelle désormais les «pirates du mobile». Se basant sur une information qui lui a été communiquée par l'Office Central de Répression du Banditisme, le ministère français de l'Intérieur met en garde les abonnés de téléphonie mobile contre des «escros qui ont trouvé un système pour utiliser frauduleusement les portables des autres». Selon la même source, ces escros laissent un message à leurs victimes sur leur GSM, en se présentant comme le provider auquel elles sont abonnées. Ils les invitent à appeller, pour ce cas précis, au 06 07 74 52 41. Une fois l'appel effectué, ils leur demandent de composer un code, le «09 #» en expliquant qu'il s'agit de vérifier le bon fonctionnement du portable. Une fois cette étape franchie, le tour est déjà joué : les factures des victimes augmenteront sans commune mesure, car disposant de leur outillage spécifique, les escros, grâce à ce code, peuvent lire la carte SIM de leur victime. Il ne leur reste alors plus qu'à créer une nouvelle carte. Pour ne pas tomber dans le piège, la meilleure protection, c'est de ne pas appeller suite à la réception d'un message de ce type, et surtout, de ne jamais composer un quelconque code, préconise le ministère de l'Intérieur français. Outre cette fraude qui se pratique à grande échelle actuellement en Hexagone, il y a une autre pratique encore plus expéditive, évoquée par le ministère de l'Intérieur français. On vous appelle. Les lettres «A C E» s'affichent sur votre écran. En décrochant, vous permettez l'accès à un virus qui détruit la carte SIM, et endommage le portable. Une pratique confirmée par plusieurs constructeurs d'appareils téléphoniques, dont Motorola, Sagem et Nokia. Si dans la première pratique, la finalité des escros reste incontestablement l'extorsion de votre crédit, pour la seconde, il semble évident que seule la volonté de nuire est recherchée. A priori donc, rien n'empêche, du moins théoriquement, ces virus dévastateurs de passer les frontières françaises et franchir la Méditerranée. Interrogée sur ce risque que pourraient subir les utilisateurs du téléphone mobile en Algérie, l'ARPT, par la voix d'une source autorisée, a tout d'abord tenu à souligner qu'aucun cas de piratage n'a, à ce jour, été signalé en Algérie. Ensuite, a-t-elle ajouté, c'est une question de fiabilité de la technologie de sécurité du réseau propre à chacun des trois opérateurs. Et c'est de cette sécurité que dépend la possibilité d'accès, par une tierce personne, à la carte SIM de l'abonnée. C'est donc l'opérateur lui-même qui garantit la sécurité de ses abonnés. Pour l'opérateur historique, il est quasiment impossible de pirater le réseau de Mobilis, car il dispose d'un système de sécurité jugé «très performant». Selon la chargée de communication de Mobilis, le système de sécurité de l'opérateur historique comporte trois paliers de sécurité, impossible à craquer. D'abord, il y a la clé de cryptage, dont sont dotées les cartes SIM. Ensuite, il y a le centre d'authentification du réseau qui empêche toute intrusion illicite. Et enfin, il y a le système de sécurité qui existe entre les relais BTS et BCS.


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