Plusieurs agriculteurs dans la wilaya de Mostaganem se sont lancés dans la culture de la pomme de terre non saisonnière, en particulier ceux des communes de Bouguirat, Aïn Nouissy et Hassi Mameche. Ce tubercule pourrait être attaqué par la maladie du mildiou qui se propage d’une façon rapide et peut détruire toutes les cultures.
Récemment, l’Institut national de la protection des végétaux de Mostaganem (INPV) a mis en garde, dans un bulletin d’alerte transmis aux agriculteurs, contre les dégâts que peut provoquer le parasite, principalement dans les parcelles de bas-fonds, tout en incitant les producteurs à traiter les champs par les produits phytosanitaires adéquats et aussi à procéder au ramassage des plants atteints et à les incinérer pour éviter toute contamination et ainsi éviter une propagation rapide de cette maladie et pour faire face aux dégâts qui peuvent en résulter.
L’institut a appelé les fellahs à recourir au traitement immédiat en utilisant un fongicide autorisé et a indiqué que l’apparition du mildiou dans la production de la pomme de terre non saisonnière se développe dans des conditions climatiques identiques à celles de la région avec les chutes de pluie importantes, le changement de température et les vents violents qui aident à la propagation du microbe à la vitesse grand V.
À cette occasion, il a invité les fellahs qui se sont lancés dans la production de ce tubercule non saisonnier à recourir au traitement immédiat pour la protection de leurs végétaux avec l’utilisation d’un fongicide efficace autorisé pour faire face à la propagation du mildiou.
Le mildiou commence à faire son apparition chez certains petits agriculteurs. Cette maladie serait fortement propagée dans les parcelles dont l'irrigation est assurée par les systèmes d'aspersion. Une technique efficace, moins coûteuse, mais dont les conséquences peuvent être désastreuses. En provoquant et en entretenant une humidité relativement élevée, l'aspersion crée les conditions propices de propagation du mildiou. Le mildiou de la pomme de terre est une maladie cryptogamique provoquée par le champignon phytophtora infestant selon les spécialistes, et il est redouté, car il peut entraîner des pertes énormes.
Ce champignon se développe dans les conditions climatiques de la région avec les importantes chutes de pluies et un vent violent qui se sont abattus ces derniers jours dans la wilaya. La wilaya compte environ 9.000 ha de culture de pomme de terre, selon la direction des services agricoles, c’est dire l’importance du risque encouru sur les tubercules arrivant à maturité dans les différentes terres agricoles des communes de Bouguirat, Sirat, Mesra…
Il existe bien des solutions de prévoyance d’une telle maladie ravageuse, comme l’emploi de pesticides ou produits bio, mais les prix variant entre 2.000 et 14.000 DA par hectare ont tendance à décourager plus d’un fellah, soucieux de réduire les coûts afin d’obtenir une bonne rentabilité à la vente de sa production.
E. Yacine
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Posté Le : 17/02/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : E. Yacine
Source : liberte-algerie.com du samedi 16 février 2019